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                        "*": "===Saint-Rivoal===\n==Toponymie : ''nom ancien | puis nom adopt\u00e9 par le conseil municipal en 2022''==\nOn peut proposer de classer les noms de lieux de Saint-Rivoal suivant : \n*une r\u00e9f\u00e9rence \u00e0 la v\u00e9g\u00e9tation : gwez, koad, lann, gwaremm, bod (pas s\u00fbr, peut \u00eatre class\u00e9 \u00e0 part)\n*l'utilisation du pr\u00e9fixe \"k\u00ear\"\n*l'utilisation du pr\u00e9fixe \"bod\" (habitat)\n*l'utilisation d'une pr\u00e9cision de forme ou de localisation : korn, lost, penn, stumm, gorre, gorret\n*la r\u00e9f\u00e9rence \u00e0 un \u00e9l\u00e9ment g\u00e9ographique naturel : gwazh, lein, maen, menez (men'), roc'h, roz, tuchenn, run\n*la r\u00e9f\u00e9rence \u00e0 une construction humaine : chapel, lenn, mill, meilh,  park, pont, stank, ti, stuz, steud\n\n''Ce site est un '''wiki'''. Il est donc \u00e9volutif. Vous pouvez y participer.\nVoir la page \"[[https://riwalig.net/MediaWiki/index.php?title=Accueil]]\". Si vous ne souhaitez pas intervenir directement, faites vos propositions \u00e0 l'adresse indiqu\u00e9e.\n\n''Les '''graphies''' de noms de villages apparaissant en titres sont celles de la '''carte IGN''' car elles correspondent aux habitudes actuelles de recherche. Elles n'ont pas une valeur d\u00e9finitive : elles peuvent \u00e9voluer dans le temps suivant l'usage, le cadastre \u00e9tant normalement la r\u00e9f\u00e9rence. Les diff\u00e9rentes \u00e9critures utilis\u00e9es dans le pass\u00e9 donnent souvent des indices int\u00e9ressants pour comprendre le nom du lieu. \n\nVoir '''la carte OpenStreetMap.org''' [https://www.openstreetmap.org/#map=14/48.3477/-3.9903] avec les toponymes en usage actuellement (2023), suivant les choix de la municipalit\u00e9, d\u00e9cisionnaire en la mati\u00e8re. \n\n'''''Les propositions d'\u00e9criture en breton standard''' (Celui actuellement utilis\u00e9 par la majorit\u00e9 des \u00e9ditions en langue bretonne, exemple TES[https://www.reseau-canope.fr/tes/index.php]) ne sont pas \u00e0 prendre au pied de la lettre. Elles r\u00e9sultent d'un compromis entre les graphies utilis\u00e9es \u00e0 travers les si\u00e8cles, le sens probable du nom, la prononciation par les bretonnants du lieu, le poids des habitudes plus ou moins influenc\u00e9es par les cartes, les panneaux routiers...L'intention est de soumettre \u00e0 la r\u00e9flexion la version la plus probable dans le moment. Elles ne seraient sans doute pas toutes utilisables en l'\u00e9tat, sur des panneaux par exemple. En m\u00eame temps, pour \u00e9viter une d\u00e9rive vers un nom qui perdrait compl\u00e8tement le lien avec les origines, il nous semble important d'exposer une graphie proche du sens, dans la mesure o\u00f9 on peut l'approcher.''\n\nNous ajoutons, \u00e0 destination des personnes qui ne sont pas habitu\u00e9s \u00e0 la prononciation de la langue bretonne, des \"images de l'oral\" ou \"\u00e9criture mim\u00e9tique\" du fran\u00e7ais, en fait assez proche de celle qui a \u00e9t\u00e9 utilis\u00e9 par le cadastre, quand le breton \u00e9crit n'avait quasiment aucune existence officielle.\n\n'''Voir les toponymes en breton sur une carte OpenStreetMap.bzh''' : [https://kartenn.openstreetmap.bzh/#map=13/48.3512/-3.9719] -->Zoomer sur Sant-Riwal\n\n''Voir et \u00e9couter les propositions des \u00e9l\u00e8ves de l'\u00e9cole publique bilingue en 2008. Il est possible d'\u00e9couter des habitants parler de leurs villages [=hameau, quartier].[http://skol.sant.riwal.pagesperso-orange.fr/geo/tro-dro2.htm]\nCes r\u00e9cits sont propos\u00e9s \u00e0 titre documentaire car les connaissances en ce domaine ont \u00e9volu\u00e9 depuis 2008 (en particulier par un acc\u00e8s plus facile aux anciens cadastres).''\n\n===Le Bourg | Ar Vourc'h===\n[[Fichier:800px-Bourg-nvellesalle-large-r1000.jpg|center|Bourg de Saint-Rivoal, vue Ouest, la nouvelle salle avec son bardage bois par Herv\u00e9 Qu\u00e9r\u00e9 licence CC BY SA]]\n\n\nSaint Rivoal a donn\u00e9 son nom \u00e0 la paroisse et \u00e0 la commune ; c'est un saint peu connu qui est \u00e9galement honor\u00e9 \u00e0 B\u00e9gard (22 ) et \u00e0 Plougastel Daoulas (29).\n*En 1540, Saint-Rivoal est un simple village avec une chapelle et un champ de foire. Les terres appartiennent \u00e0 l'abbaye du Rellec en Ploun\u00e9our-Menez.\n*En 1837, lorsque Saint Rivoal, alors simple tr\u00eave de Brasparts devient paroisse ind\u00e9pendante, l'\u00e9glise mena\u00e7ait de tomber en ruines. Elle est reconstruite en 1842, gr\u00e2ce \u00e0 une souscription des paroissiens. Un calvaire (1525) se dresse dans l'enclos du cimeti\u00e8re.\n*Jean Le Crann, \u00e9voquant  Saint-Rivoal au d\u00e9but du 20e si\u00e8cle, \u00e9crivait : ''Bien situ\u00e9, au centre de la paroisse et au c\u0153ur de la vall\u00e9e, sur un coteau, il domine le Rivoal et la rivi\u00e8re de Gwarimi. Les maisons se tassent en demi-cercle autour de l'\u00e9glise et du cimeti\u00e8re. L'enchev\u00eatrement des habitations, des granges, des cr\u00e8ches est indescriptible. Les b\u00e2timents bas, serr\u00e9s les uns contre les autres\u2026 n'ouvrent leur r\u00e9seau que pour lib\u00e9rer deux espaces : la grande place et la petite... Le bourg, comme tout chef-lieu paroissial qui se respecte, \u00e9tait d'assez loin la plus grosse agglom\u00e9ration de la paroisse. En hiver, 38 feux de motte et de tourbe y br\u00fblaient, autour desquels se chauffaient 141 personnes, hommes, femmes et enfants, la face rougie par les flammes, le dos glac\u00e9 par le vent qui p\u00e9n\u00e9trait sous la porte mal ajust\u00e9e, et la gorge irrit\u00e9e par la fum\u00e9e \u00e2cre que d\u00e9gageait le noir combustible de \"Poullou Dueg\" (tourbi\u00e8re de la rivi\u00e8re de Gwarimi).''\n*Ce qui frappe le visiteur aujourd'hui c'est l'harmonie architecturale du bourg et son ouverture vers le sud. Le site de l'\u00c9comus\u00e9e \u00e9largi \u00e0 la maison \"Bothorel\", les nouveaux quartiers \"Park an Tiez Nevez\" et \u00e9co-lotissement \"Park al Lanneguer\", le bar-restaurant, le nouveau b\u00e2timent communal avec sa biblioth\u00e8que, l'\u00e9cole, l'\u00e9picerie paysanne donnent une image riante et dynamique du bourg. Un sentier de visite du petit patrimoine [https://www.riwalig.net/spip/spip.php?rubrique11] a \u00e9t\u00e9 \u00e9tabli.\n\n[[Fichier:800px-St-rivoal bourg 201109-r1000.jpg|center|vue Sud par Herv\u00e9 Qu\u00e9r\u00e9 licence CC BY SA]]\n\n''Proposition d'\u00e9criture en breton standard : \n'''Ar Vourc'h'''\n\nVoir '''le terroir du bourg''' dans le  d\u00e9tail (microtoponymie): [https://riwalig.net/MediaWiki/index.php?title=Microtoponymie]\n----\n\n===Penn ar Guer, Lann ar Marrou | Penn ar G\u00ear, Lann ar Marro\u00f9===\n[[Fichier:strivoal_penaguer_mikel_r.jpg|center|Pennager,vue Ouest, par Herv\u00e9 Qu\u00e9r\u00e9 licence CC BY SA]]\n\n*'''Penn ar Guer''' \n{|class=\"wikitable alternance\"\n|-\n|1496\n|1535\n|1555\n|1630\n|1631\n|1641\n|1653\n|1682\n|1704\n|-\n|Penankaer\n|Penk(a)er\n|Penanker\n|Penguer\n|Penanguer\n|Penanquer\n|Penarguer\n|Penanquer Saint Rioual\n|Penna(n)guer\n|}\n\"Le bout du village\", Penn ar G\u00ear domine le confluent du Rivoal et de la rivi\u00e8re  de Bodingar.  Sur le cadastre de 1813, on trouve : Penn ar G\u00ear Izella et Penn ar G\u00ear Huella. Plus avant dans l'histoire on trouve Penankaer (1496), Penanguer (1631).\nAu d\u00e9but du si\u00e8cle, une carri\u00e8re de granit, dans le champ appel\u00e9 \"Park Penn an Hent Kamm\", en bordure du chemin de \"Meilh Pont Glas\" fournissait des pierres pour la construction des fours \u00e0 pain locaux. \nPendant l'occupation, en 1943 et 1944, l'\u00e9cole du bourg ayant \u00e9t\u00e9 r\u00e9quisitionn\u00e9e par l'arm\u00e9e allemande, c'est une grange \u00e0 Penn-ar-G\u00ear qui servit d'\u00e9cole communale. Les \"grands\" venaient en classe le matin et les petits l'apr\u00e8s midi. \n\n[[Fichier:strivoal_penn-ar-ger1-r.jpg|center|Pennager, vue Sud, par Herv\u00e9 Qu\u00e9r\u00e9 licence CC BY SA]]\n    \n''Proposition d'\u00e9criture en breton standard : '''Penn ar G\u00ear''', \n\nson [https://riwalig.net/topo-sons/jeanne-pichon_pennager.wav]\n\n\u00c9criture comme image de l'oral : P\u00e9naguer\n\n*'''Lann ar Marrou''' \n{|class=\"wikitable alternance\"\n|-\n|1496\n|1582\n|1630\n|1653\n|1675\n|1704\n|-\n|Lan ar Marrou\n|Lanamarou\n|Lanamarrou\n|Lanarmarou\n|Lannamarou\n|Lanmarrou\n|}\n\u201cLa lande des marres\", \"lande d\u00e9frich\u00e9e \u00e0 la marre\u201d. Lann ar Marrrou en 1496, Lanamarrou en 1630.\nLa marre est une houe qu'on utilisait pour extraire les mottes.\nToute la butte de Lann ar Marro\u00f9 ( Tuchenn Lann ar Marro\u00f9 ) est couverte de ces landes qui se d\u00e9roulent jusqu'aux Reier Leon et  au Roc'h Karn-an-h\u00f4d ''=Amas de rochers dans le bois''  (Landes en grande partie d\u00e9frich\u00e9es pour cr\u00e9er des p\u00e2tures \u00e0 moutons).\n[https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/de/Moutons_lannamarrou.jpg]\nEn bordure de l'ancienne route joignant Saint-Cadou \u00e0 Saint-Rivoal, un peu \u00e0 l'\u00e9cart du village, se trouve  Toull-ar-Bleiz, une ancienne fosse \u00e0 loups. C'est l\u00e0, selon la l\u00e9gende, qu'un sonneur de Brasparts nomm\u00e9 Dannig Kozh a d\u00fb affronter un loup au retour d'un mariage et l'a finalement vaincu gr\u00e2ce au son de sa bombarde.\n\n[[Fichier:St-rivoal_lanarmarrou_r800.jpg|center|Herv\u00e9 Qu\u00e9r\u00e9 cc by sa 11/11/2021 Les maisons de Lann ar marro\u00f9 vues de la route]]\n\n''Sources : Jean Le Crann : \u201cUne soci\u00e9t\u00e9 rurale dans la Montagne d'Arr\u00e9e\u201d 1970 | Leur ar C'horneg N\u00b06 | Albert Deshayes : DICTIONNAIRE TOPOGRAPHIQUE DU FINIST\u00c8RE\n''\n\n''Proposition d'\u00e9criture en breton standard : '''Lann ar Marro\u00f9''', Lannamarro\u00f9'', \n\nson [https://riwalig.net/topo-sons/andre-cariou_lanamarrou.wav]\n\n\u00c9criture comme image de l'oral : '''Lannamarou\n----'''\n\n===Kern\u00e9vez, Linguez, Roquinarc'h | Kernevez, Leingwez, Rokinac'h===\n\n[[Fichier:strivoal_kernevez-r.jpg|center|c\u00f4teaux de Gernevez, Rokinac'h, Kerheol, Herv\u00e9 Qu\u00e9r\u00e9 licence CC BY SA]]\n\nCes trois villages font partie du Gorre (parfois ''gorred'' =''le dessus, le haut''). Le Gorre  est \"l'\u00e9tendue comprise entre le Rivoal qui, dans son cours sup\u00e9rieur, prend l'appellation de St\u00ear Boudenna (rivi\u00e8re de Bodenna) et son premier affluent, la St\u00ear Gwarimi qui vient y confluer au-dessus (=au Nord) du bourg de Saint-Rivoal\u201d. Le Gorre s'oppose au Goueled ( prononc\u00e9 \u201cgoel\u201d parfois, voir [[M\u00e9dia:Breton-orthographies-p613-color.png]] ), la partie \u201cbasse\u201d de la commune.\nLa compr\u00e9hension des noms de lieux est parfois difficile car on part d'un nom en breton transcrit avec la graphie fran\u00e7aise de l'\u00e9poque o\u00f9 les documents ont \u00e9t\u00e9 \u00e9tablis. En fait, ce qui  \u00e9tait important pour celui qui \u00e9crivait le nom  \u00e9tait de transcrire ce qu'il entendait et que la relecture orale, par le notaire par exemple, soit comprise par les habitants.\n\n*'''Kern\u00e9vez''' (Gernevez) :\n{|class=\"wikitable alternance\"\n|-\n|1512\n|1601\n|1609\n|1631\n|1757\n|-\n|Kernevez\n|Kaernevez\n|Villeneuffve\n|Guernevez\n|Villeneuve\n|}\nOn trouve la traduction fran\u00e7aise \"Villeneuve\" dans les textes anciens et la carte de Cassini. C'est un nom de lieu tr\u00e8s r\u00e9pandu.\nCadastre de 1813 : \u0136nevez\n\nLa croix  de Kernevez est en granite ; c'est une croix \u00e0 branches rondes orn\u00e9e d'un Christ en croix. Elle a sans doute \u00e9t\u00e9 \u00e9rig\u00e9e au Moyen-Age sur une st\u00e8le beaucoup plus ancienne. Cette croix a probablement \u00e9t\u00e9 cass\u00e9e puis remont\u00e9e. Les parties sculpt\u00e9es se comparent \u00e0 celle du Quinquis \u00e0 Brasparts. \nElle \u00e9tait un \"marqueur\" du parcours du Tro-Breizh, au bord du chemin dit \"de Brasparts \u00e0 Saint-Pol-de-L\u00e9on\".\n[https://www.openstreetmap.org/?lat=48.3521&lon=-3.97385&zoom=13&layers=M&mlat=48.35430&mlon=-3.97455]\nCette croix vient d'\u00eatre remont\u00e9e \u00e0 nouveau (en mai 2012) apr\u00e8s avoir \u00e9t\u00e9 renvers\u00e9e lors de travaux d'\u00e9laguage. Voir l'article paru dans le bulletin municipal n\u00b08 :\n[[Media:Croix de Guernevez.jpg]].\n\nUne vue ancienne conserv\u00e9e aux archives d\u00e9partementales : \n[[Media:Kroaz-gernevez.jpg]]\n\n''Proposition d'\u00e9criture en breton standard : '''Kernevez''''' ou '''Ar Gernevez''', \n\u00c9criture comme image de l'oral : kern\u00e9v\u00e9\n\n\n*'''Linguez'''\n{|class=\"wikitable alternance\"\n|-\n|1601\n|1601\n|1674\n|1682\n|1730\n|1776\n|-\n|Leinguez\n|Leynguez\n|Leingu\u00e9\n|Lingu\u00e9z\n|Leingu\u00e9s\n|Linguez\n|} \n\n[[File:Leingwe1-r1000.jpg|center|Village de Leingwe, vue Ouest, soir\u00e9e, Herv\u00e9 Qu\u00e9r\u00e9 licence CC BY SA]]\n\nCarte de Cassini  : Linguez / Sur le cadastre de 1813 : Lingue / cadastre actuel : Linguez\nOn peut interpr\u00e9ter ce nom en Lein-gwez (en 1601 : Leinguez), form\u00e9 de lein, la hauteur et de gwez, les arbres, et le nom pourrait donc  \u00e9voquer un relief et sa v\u00e9g\u00e9tation. La prononciation des habitants fait penser plut\u00f4t \u00e0 gouez, sauvage (prononc\u00e9 \u201cgouin\"). Le village est situ\u00e9 en contrebas d'une des sources de la rivi\u00e8re dite \"de Gwaremmig\", l'autre \u00e9tant situ\u00e9e sous Rokinac'h. Cette situation peut faire penser aussi \u00e0 lenn (= \u00e9tang), cit\u00e9 par des habitants du village. En effet, le chemin qui longe ce vallon vers les landes du Tuchenn-Kador (une partie du \"Chemin du Comte\" en fait) traverse le ruisseau \u00e0  un endroit qui ressemble fort \u00e0 un petit \u00e9tang ou \u00e0 un grand lavoir (alors cela pourrait \u00eatre lenn-gouez=''le lavoir \u00e0 lessive''=lenn evit ober kouez). \nMais ce ruisseau descendant de la colline (lein) est peut-\u00eatre \u00e0 l'origine du nom de ce village car \"guez\"  est la correspondance graphique de \"guoeth\" , mot de vieux breton correspondant au \"gwazh\" du breton actuel (=ruisseau, ''Interpr\u00e9tation propos\u00e9e par Pierre Hollocou et Jean Yves Plourin dans \"Les noms de lieux et leur histoire\" Emgleo Breiz 2006 ; voir aussi \"Dictionnaire \u00e9tymologique du breton\" d'Albert Deshayes)''.\nAlors, ce serait \"La colline au ruisseau\", correspondant bien \u00e0 la g\u00e9ographie du lieu.\n\nNB : On trouve \u00e9galement le pluriel \"gwezho\u00f9\" dans des noms de lieux\n\n''Proposition d'\u00e9criture en breton standard : '''Leingwezh'''''\n\n\u00c9criture comme image de l'oral : l\u00e9ingw\u00e9z (comme en 1601 et 1730)\n\n*'''Roquinarc'h''' \n{|class=\"wikitable alternance\"\n|-\n|1512\n|1540\n|1613\n|1628\n|1631\n|1659\n|1682\n|1730\n|-\n|Rochquynarch\n|Rochguynarch\n|Rochquinarch\n|Roguinarch\n|Rocguinarch\n|Roquinarch\n|Rocquinarch\n|Rochqueinarch\n|}\nPour Roquinarc'h, est-ce qu'on  a entendu roz (colline),  ou roc'h (rok n'existe pas en breton).  Pour la deuxi\u00e8me partie du nom, est-ce que l'on a entendu kignaj (\u00e9pluchage pour tirer des mottes) ou keneac'h (tout en haut), tr\u00e8s proche de kreac'h. Il n'est pas non plus exclu que l'officier qui a \u00e9crit le nom ait interpr\u00e9t\u00e9 ce qu'il entendait \u00e0 sa fa\u00e7on, suivant qu'il comprenait le breton ou pas. D'autre part, on ne mettait pas d'apostrophe entre le c et le h. On peut avoir deux sens compl\u00e8tement diff\u00e9rent suivant qu'on lit quinach (\u00e9pluchage) ou quenac'h (tout en haut). Comment transcrire le son ac'h avec les habitudes de l'\u00e9poque ? Il ne serait pas tellement \u00e9tonnant que le r final de Roquina'''r'''c'h  vienne transformer la prononciation du ach en ac'h (Voir Falc'hun1958, p419, cr\u00e9ac'h-->cr\u00e9arc'h  [https://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0003-391x_1958_num_65_4_2060]  [[M\u00e9dia:falc-hun-topo.jpg]]). Un non-bretonnant ne peut pas d\u00e9cider si '''ch''' vaut [\u03c7] comme dans ''roch'' (roc'h = ''rocher'') ou [\u0283] comme dans ''roched'' (= chemise)  si on ne met pas d'apostrophe entre c et h. \n\nPar exemple, dans le Catholicon 1499, on trouve \"ch\" dans les deux cas. Et aussi ''quenech: sus en hault'', la lettre de l'alphabet breton c'h  n'ayant pas encore \u00e9t\u00e9 invent\u00e9e. Il faudra attendre la proposition du p\u00e8re Maunoir \u00e0 ce sujet, en 1646.\n \nLa carte de Cassini (XVIII\u00e8me) indique Roquinarch (sans apostrophe entre le c et le h). \nSur le cadastre de 1813 et l'actuel, on trouve Roquinarc'h.  Roc'h est devenu ro. La terminaison \"arc'h\", valant sans doute \"ac'h\", a parfois conduit \u00e0 une interpr\u00e9tation fantaisiste m\u00ealant une arche \u00e0 l'histoire. \n\nD'autre part, il n'est pas du tout certain que le menhir, bien qu'il soit nomm\u00e9 roc'h (la parcelle s'appelle \"Parc ar roc'h hir\" = ''Champ de la roche longue''), ait influenc\u00e9 ce nom de village (ce menhir a \u00e9t\u00e9 d\u00e9capit\u00e9 par la foudre en 1956). En fait, les noms de villages sont tr\u00e8s souvent en rapport avec la disposition g\u00e9ographique de l'endroit. Il ne faut pas non plus oublier que ce sont les habitants vivant sur ce terroir _qui ressentent le terrain dans leurs d\u00e9placements et leur travaux_ et non des arch\u00e9ologues qui ont donn\u00e9 ce nom \u00e0 l'endroit. On pr\u00eate parfois le nom de \"Roche du diable\" \u00e0 ce menhir. Mais quel menhir n'a pas re\u00e7u ce surnom ? On aimerait en conna\u00eetre les sources, autres que celles qui figurent en commentaire de certaines cartes postales du si\u00e8cle dernier (sur lesquelles on trouve aussi Roqui'''marc'h''' !).\n[[Fichier:Rokinach_nb_r600.jpg|left|Photo publi\u00e9e par: https://www.kreizyarcheo.bzh/sites-archeologiques/sites-caracteristiques/menhir-de-rosquinarc-h source : DRAC]]\nEn tout cas, l'hypoth\u00e8se de Bernard Tanguy, voyant ici un \"Roc'h Kein marc'h\" ne me semble pas tenable. Contrairement \u00e0 l'id\u00e9e qu'on peut se faire de ce secteur des Monts d'Arr\u00e9e, le menez Kador (le fameux sommet en forme de kein marc'h = ''dos de cheval'') ne fait pas partie du terroir de Roquinarc'h. Ce sont les ''m\u00e9nez'' (pacages, mottes, bruy\u00e8res) de Botkador (en Botmeur) et de Roudouderc'h (en Sizun) qui occupent les pentes du ''Tuchenn''.\nRoquinarc'h est un aplat situ\u00e9 en haut d'une vall\u00e9e perch\u00e9e, la plus haute de St-Rivoal (\u00e0 peu pr\u00e8s \u00e0 la m\u00eame hauteur que le village de Stank an Hae), juste en contrebas du \"col\" entre Tuchenn Kador et Tuchenn Mik\u00eal, o\u00f9 l'affluent de la Rivoal (St\u00ear Gwaremmi) a une de ses sources, quasiment en face du menhir, de l'autre c\u00f4t\u00e9 de la route d\u00e9partementale, l'autre source \u00e9tant au-dessus de Leingwez. Son ''m\u00e9nez''  se trouvait entre les pentes de la montagne St-Michel (au nord-ouest) et le Yeun Ellez o\u00f9 les habitants s'approvisionnaient en tourbe jusque la moiti\u00e9 du XX\u00e8me si\u00e8cle (Voir r\u00e9cit de Marie Braz [https://riwalig.net/MediaWiki/index.php?title=Istorio%C3%B9_buhez#Sonjo.C3.B9_tud_Gernevez.2C_Bodenna_ha_Rokinac.27h]). \nVoir la carte :[https://osm.org/go/erJYthhA-?layers=Y&m=] \n\n[[File:Rokinach_16nov-2013-r1000.jpg|center|Rokinac'h novembre 2013, par Herv\u00e9 Qu\u00e9r\u00e9, licence CC BY SA]]\n\nIci, roz (coteau), raccourci en ro, correspondrait aussi \u00e0 la situation du village, le plus \u00e9lev\u00e9 de la commune, \u00e0 flanc de c\u00f4teau en montant vers le \"col\" situ\u00e9 entre Tuchenn St-Mik\u00eal et Tuchenn-Kador. On trouve de nombreux \"roz\" dans les documents cadastraux de Saint-Rivoal (par exemple en 1813 : Roz-ar-vern, ar Roz parc, Roz Penarguer...) et m\u00eame un '''Ros'''quinarch (1934). L'\u00e9criture que l'on trouve actuellement sur le panneau indiquant le village a \u00e9t\u00e9 propos\u00e9e en tenant compte de ces r\u00e9flexions (Bien que ce choix de Rokinac'h=\"le coteau tout en haut\" ait \u00e9t\u00e9 parfois contest\u00e9) mais ceci ouvre un autre d\u00e9bat : faut-il \u00e9crire les panneaux en suivant les transcriptions de l'administration, au d\u00e9triment du sens bien souvent, ou , au contraire, essayer de refl\u00e9ter l'origine bretonne du mot ?\n\nA noter aussi, une autre piste \u00e0 explorer : \"an ac'h\" est une plante appel\u00e9\u00e9e \"grande ache\" ou \"persil de cheval\". Ce nom appara\u00eet parfois dans des noms de champ (\u00e0 St-Rivoal : peut-\u00eatre pas).\n\n[[File:St-rivoal rokinach-r950.jpg|center|Village de Rokinac'h, juin 2012, par Herv\u00e9 Qu\u00e9r\u00e9, licence CC BY SA]]\n\n\nLes terres et les landes du village s'\u00e9tirent au pied du Menez Sant-Mik\u00eal et du Tuchenn Kador. Au d\u00e9but du 20\u00e8me, c'est la plus grosse agglom\u00e9ration de la paroisse apr\u00e8s le bourg. Les habitants de Rokinac'h avaient aussi des parcelles dans le Yeun pour extraire de la tourbe, comme le raconte ''Marie Le Bras'' [[https://riwalig.net/MediaWiki/index.php?title=Istorio%C3%B9_buhez#Sonjo.C3.B9_tud_Gernevez.2C_Bodenna_ha_Rokinac.27h]].\n\nJusqu'\u00e0 la R\u00e9volution, ces villages d\u00e9pendent de l'abbaye du Relec, en Ploun\u00e9our-M\u00e9nez, qui a encourag\u00e9 le peuplement et la mise en valeur des terres de l'Arr\u00e9e gr\u00e2ce au r\u00e9gime de la Qu\u00e9vaise. \nAinsi, il existait  deux qu\u00e9vaises \u00e0 Rokinarc'h, une \u00e0 Kernevez et une \u00e0 Linguez. \n\n''Proposition d'\u00e9criture en breton standard : '''Rokinac'h''', '''Roc'h-Kenac'h''', '''Roz-Kenac'h''' \n-->son [https://riwalig.net/topo-sons/herveline-larvor_rokinach.wav]\n\n|''Sources : Jean Le Crann : \u201cUne soci\u00e9t\u00e9 rurale dans la Montagne d'Arr\u00e9e\u201d -M\u00e9moire de ma\u00eetrise -1970 | Leur ar C'horneg : bulletin num\u00e9ro 7-1996 | Dictionnaire topographique du Finist\u00e8re par Albert Deshayes ''|\n\n\n----\n\n===Lost ar C'hoad, Stumenven, Stangannay | Lost ar C'hoad, Stumenwenn, Stank an Hae===\n[[Fichier:strivoal_lostarchoad2_r.jpg|center|Lost-ar-c'hoad by Herv\u00e9 Qu\u00e9r\u00e9, licence CC-BY-SA]]\n\n'''Lost-ar-h\u00f4d, Steumeunenn, Stank-an-ne'''\n\nOn pourra \u00eatre surpris de l'orthographe des trois quartiers cit\u00e9s en titre. Pourtant c'est la graphie que Jean Le Crann proposait dans son m\u00e9moire sur Saint-Rivoal, apr\u00e8s avoir \u00e9cout\u00e9 les habitants parler de leur environnement. En effet, en bon enqu\u00eateur, il  avait pr\u00e9f\u00e9r\u00e9 transcrire les noms comme il les entendait plut\u00f4t que de choisir les noms utilis\u00e9s sur le cadastre et autres plans officiels.\n\n*Commen\u00e7ons par le plus facile : '''Lost-ar-h\u00f4d''' = ''Le bout du bois''. Actuellement on trouve sur les panneaux indicateurs Lost-ar-c'hoad ; c'est la transcription en breton unifi\u00e9 actuellemnt utilis\u00e9 par la grande partie des publications en langue bretonne. Cependant le choix de J.Le Crann \u00e9tait judicieux car on entend peu le \u201ca\u201d de \u201ckoad\u201d \u00e0 St Rivoal (comme pour troad=''pied'', prononc\u00e9 \u201ctr\u00f4d\u201d). [[Fichier:Lost-ar-hout_r400.jpg|right]]Le cadastre indique Lost-ar-hoad, avec juste un \u201ch\u201d pour le son \u201cc'h\u201d, pr\u00e9f\u00e9rant en cela l'\u00e9criture propos\u00e9e par l'Universit\u00e9 de Brest. La carte de Cassini, faite sous l'Ancien R\u00e9gime, indique Lost ar chouat. La carte d'\u00c9tat Major (1820-1866) propose Lost ar hout. \n\nFran\u00e7oise Cariou, habitante du quartier faisait le lien avec Penn-ar-c'hoad. Effectivement le \u201cmenez\u201d de Penn-ar-c'hoad vient jusqu'aux limites de St-Rivoal pr\u00e8s de Stangannay : la \u201ct\u00eate\u201d du bois serait sur Brasparts et la \u201cqueue\u201d sur Saint-Rivoal ! \n\nPlus probablement, Lost-ar-c'hoad est le bout (la fin) du bois de la vall\u00e9e de Bodenna situ\u00e9 en amont et appel\u00e9 \"Ar c'hoad\" ''(source:cadastre)''. \n\n{|class=\"wikitable alternance\"\n|-\n|1682\n|171\n|-\n|Losancoat\n|Lostarcoat\n|}\n''Proposition d'\u00e9criture en breton standard : '''Lost ar C'hoad'''''\n\n\u00c9criture comme image de l'oral : '''Lostahoad'''\n\n\n[[Fichier:Laeron-r600.jpg|left|Roc'h-al-laeron_Joncour]] Le rocher de Roc'h-al-laeron (La caverne des brigands, selon F.Joncour) se trouve entre Lost-ar-C'hoad et Stumenven, au bord de la rivi\u00e8re de Bodenna. Les rochers au premier plan sont masqu\u00e9s actuellement par les plantations de r\u00e9sineux \u00e0 droite de l'image (en couleur ci-dessous, \u00e9tat  2011). La photo de F.Joncour montre l'autre fa\u00e7ade, actuellement impossible \u00e0 photographier \u00e0 cause de sapins plant\u00e9s dans les ann\u00e9es 1960_70 et de la v\u00e9g\u00e9tation naturelle qui prosp\u00e8re car ce site ne conna\u00eet aucune fr\u00e9quentation humaine (\u00e0 l'exception des coupes rases de sapins c\u00f4t\u00e9 Stumenven).\nAu fond, les landes de Bodenna en contrebas de la station de stockage du r\u00e9seau communal d'eau potable. ''Roc'h-al-laeron se trouve plein-sud, \u00e0 travers la lande, par rapport \u00e0 ce r\u00e9servoir.''\nLa carte [https://osm.org/go/erJYieCeA-]\n\n[[Fichier: roc'h-al-laeron1_r400.jpg|left|Roc'h-al-laeron]] [[Fichier:roc-h-laeron_r400.jpg|right|Roc'h-al-laeron]]\n\n[[Fichier:strivoal_stumenven-stangane-_r.jpg|center|Stumenven et Stank-an-ne, vus de St-Michel, by Herv\u00e9 Qu\u00e9r\u00e9, licence CC-BY-SA-NC]]\n\n*Passons au suivant : '''Stumenven'''. \nStumenguen en 1630, Stumenven sur la carte de Cassini, St'''eu'''menven sur le cadastre de 1813 et Stumenven sur l'actuel. \u00c9criture qui fait interpr\u00e9ter le sens du nom en : stum=''hauteur'' (-->Voir citation extraite de KerOfis [https://www.brezhoneg.bzh/91-kerofis.htm] : ''\"Stumm a le sens de forme et d\u00e9signe \u00e9galement un coude de rivi\u00e8re, un m\u00e9andre, mais parfois aussi une hauteur\"''), men=mein=''pierres'', ven=wenn=''blanche'' (la mutation gwenn-->wenn n'est pas d'origine et ne correspond pas aux r\u00e8gles), ce qui a fait penser \u00e0 un ancien site romain, du fait que les murs des romains \u00e9taient b\u00e2tis \u00e0 la chaux et donc blancs. Des traces auraient \u00e9t\u00e9 trouv\u00e9es dans une parcelle pr\u00e8s du village (pc ar hostier). C'est l'interpr\u00e9tation qui a eu historiquement le plus de succ\u00e8s (due \u00e0 l'\u00e9vocation d'un camp romain), \u00e0 moins que l'on ait tout simplement affaire \u00e0 un endroit o\u00f9 l'on pouvait trouver quantit\u00e9 de pierres de quartzite blanches (l'incendie de 2022 en a fait appara\u00eetre beaucoup, accumul\u00e9es pour marquer des limites de propri\u00e9t\u00e9, depuis la fin du XIX\u00e8me principalement). \n\nPourtant, les saint-rivoaliens prononcent \u201cSteu\u201d (conform\u00e9ment au cadastre napol\u00e9onien) et non \u201cStu\u201d, ce qui peut faire penser \u00e0 \u201csteud', alignement (long\u00e8re ? murs ? trame de tissage ?), et \u201cmeunenn\u201d ou meunuenn (et non \u201cmenven\u201d), dont le sens n'est pas \u00e9vident. Sans doute '''\"m\u00e9n\u00e9-gwenn\"''' (montagne ou lande blanche) ? Il y a une parcelle nomm\u00e9e \"'''menez''' lann '''gwen''' ivin\"=lande \u00e0 ajoncs blancs nains (ou appartenant \u00e0 quelqu'un nomm\u00e9 Ivin #cadastre 1934 : C 789) \u00e0 proximit\u00e9 de l'ancien site situ\u00e9 dans \"Parc ar hostier\" ''=Champ des maisons anciennes'' (cadastre 1934 : C 801). De plus, la tradition orale utilise plut\u00f4t \"men\" ou \"min\" pour \"menez\". L'adjectif \"gwenn\" est souvent attribu\u00e9 \u00e0 un lieu sacr\u00e9 ou un lieu de culte. Il y en a beaucoup en Bretagne (dont un \u00e0 Pleyben). Ici, il s'agit d'une hauteur rocheuse, mais cela s'applique aussi \u00e0 une source dont l'eau est r\u00e9put\u00e9e pure, donc propice \u00e0 des pratiques rituelles. C'est assez plausible, car l'ancien site de Stumenven (pc ar hostier, cadastre 1813 : 905P) est install\u00e9 pr\u00e8s d'une source importante.\n\nEn se focalisant sur l'aspect mat\u00e9riel (et non religieux ou spirituel), on peut aussi supposer une extension des caract\u00e9ristiques du site romain (le blanc de la chaux) \u00e0 tout le ''menez'' de Stumenguen.\n\nSi on garde la prononciation ''stu'', cette partie du nom correspond peut-\u00eatre \u00e0 ''stuz'' (assolement, terre d\u00e9frich\u00e9e) qui pourrait d\u00e9signer une parcelle situ\u00e9e sur les pentes du ''Menez gwenn'' que l'on pouvait apercevoir de loin, au temps des d\u00e9frichements des landes. (Voir photo de situation ci-dessus, \u00e0 imaginer sans les plantations de r\u00e9sineux qui ont remplac\u00e9 la lande)\n\nAlors, on reprend Stu+men+gwenn (''men'' pour ''menez''), on trouve la prononciation d'origine Stumenguen en cours au XVII\u00e8me si\u00e8cle.\n\n{|class=\"wikitable alternance\"\n|-\n|1630\n|1682\n|-\n|Stumenguen\n|Stumenven\n|}\n''Proposition d'\u00e9criture en breton standard : '''Stumengwenn''''', transcription de l'\u00e9criture de 1630 suivant les standards du breton moderne.\n\n\u00c9criture comme image de l'oral : Stumenngwen\n\nEn annexe, un po\u00e8me publi\u00e9 en 1922, [https://riwalig.net/MediaWiki/images/8/88/I-picard_padinto.pdf], en breton d'Ivonig Picard [https://br.wikipedia.org/wiki/Ivonig_Picard], observant St-Rivoal depuis Stumenven.(traduction personnelle)\n\n\n\n\n*Enfin '''Stangannay''', site habit\u00e9 (ou habit\u00e9 \u00e0 nouveau) depuis relativement peu de temps car on ne trouve ce nom, ni sur le vieux cadastre (1813), ni sur la carte de Cassini. L'\u00e9criture officielle fait penser \u00e0 stang=''vall\u00e9e'', an Nay= ''le nom de quelqu'un qui s'appelait \u201cNay\u201d''. D'autres propositions ont \u00e9t\u00e9 faites, par exemple par Fran\u00e7oise Gestin qui a \u00e9tudi\u00e9 l'histoire de l'\u00e9tablissement de la population sur St Rivoal : comme l'occupation de ce secteur semble assez r\u00e9cente, elle propose stang=''enclos'', nay=''ne'', prononciation courte de \u201cnevez\u201d, ''des enclos nouveaux'' donc. En effet,la visite du site ou l'\u00e9tude de la carte IGN avec ses lignes de niveau montrent qu'il y a bien l\u00e0 une \u201cvall\u00e9e d'en haut\u201d donnant sur la commune de Brasparts vers Penn-ar-c'hoad et le Leure, alors \u201cStang-an-ne\u201d vaudrait peut-\u00eatre Stang an nec'h=''la vall\u00e9e d'en haut''. \n\n\nPlus conforme \u00e0 l'\u00e9criture ancienne (1630) et de fa\u00e7on plus s\u00fbre, '''\"an nay\" vaut plut\u00f4t \"an hay\"''' _le 2\u00e8me n de \"annay\" \u00e9tant en fait un h mal transcrit dans le cadastre, francisation de \"an c'hae\" (de kae=''talus'', haie, cl\u00f4ture).\n\n\n'''Stang''' (ou stank) peut aussi d\u00e9signer '''un lavoir ou un \u00e9tang''' de rouissage de lin ou de chanvre dont on peut apercevoir les traces au bord du petit chemin de terre qui m\u00e8ne directement de la route d\u00e9partementale jusqu'au village, pas tr\u00e8s loin du chemin qui m\u00e8ne au Mont St Michel de l'autre c\u00f4t\u00e9 de la route. On trouve aussi \u00e0 cet endroit un alignement de 5 ou 6 pierres blanches de 0,80m de hauteur environ, enfouies dans un talus, encore une \u00e9vocation de \"Steumenven\", \u00e0 moins qu'elles ne fassent partie de ce fameux \"talus d\u00e9fensif\" ? L'implantation de pierres \"debout\" est fr\u00e9quente dans certains talus, probablement en renforcement d'une limite importante, les pierres \u00e9tant d\u00e9j\u00e0 install\u00e9es avant de \"monter\" le talus (dans une \u00e9poque pr\u00e9c\u00e9dente ?).\n{|class=\"wikitable alternance\"\n|-\n|1630\n|1682\n|-\n|Stanganhay\n|Stangenhay\n|}\n''Proposition d'\u00e9criture en breton standard : '''Stank-an-Hae, Stanganhae'''''\n\n\u00c9criture comme image de l'oral : '''Stanganhay'''\n\n\n''sources : P. Trepos / Enqu\u00eates sur le vocabulaire breton de la ferme / https://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0003-391x_1960_num_67_4_2113#'', p330 et Dictionnaire \u00e9tymologique du moyen breton par \u00c9mile Ernault (1887), p386, recherche sur \"stuz\" |\n\nhttps://www.ofis-bzh.org/, recherche sur \"an hae\"\n----\n\n===Kergombou, Goas al Ludu, Penn ar Favot | Kergombou, Gwazh al Ludu, Penn ar Faved===\nToponymie de trois villages du \u201cGouel\u201d (Le bas de Saint-Rivoal, par opposition au \u201cGorre\u201d : le dessus)\n\n'''Kergombou'''\n\n[[Fichier:strivoal_kergombou3-r.jpg|center|Kergombou vue Ouest, Herv\u00e9 Qu\u00e9r\u00e9 licence CC BY SA]]\n*Diff\u00e9rentes graphie du nom du village | 1630 : Kergombou | Carte de Cassini : Kergombou | Cadastre actuel : Kergombou  | Panneau : Kergombo\u00f9 (L'accent sur le u signale un pluriel)/ Cadastre napol\u00e9onien : K''barr\u00e9''gombou \n\n(Un petit renseignement concernant le K barr\u00e9, symbole de \u201cK\u00ear\u201d. Son interdiction dans les documents officiels \u00e9mane du Ministre de la Marine et des Colonies, \u00e0 destination des Autorit\u00e9s Maritimes, en date du 19 avril 1881:\n\u00ab Interdiction du \u0137, pour l'orthographe des noms propres dans la correspondance officielle \u00bb\n[...] Ce mode de proc\u00e9der pouvant entra\u00eener une confusion et rendre plus difficiles les recherches dans les r\u00e9pertoires, tables alphab\u00e9tiques, archives, ... J'ai d\u00e9cid\u00e9 qu'il ne serait plus fait usage du  \u0137  dans aucune correspondance officielle, matricules, livrets, documents p\u00e9riodiques etc [...]\nLe Ministre de la Marine et des Colonies Clou\u00e9. (Bulletin Officiel de la Marine 1880-1883 Tome 13) [source : An Drouizig [http://www.drouizig.org/index.php/fr/dafar-fr/typographie/300-le-k-barre] qui propose une police de caract\u00e8res KELT UNICODE pour le transcrire sur ordinateur])\n\n\nNombre d'habitants en 1846 : 53 dans 9 fermes de 2,23 ha (en moyenne) cultivables\nNombre d'habitants en 1931 : 37 dans 9 fermes de 4 ha (en moyenne) cultivables\naltitude : 145m\n\nLa prononciation de ce nom balance entre \u201cKergombou\u201d et \u201cKergoummou\u201d. On y reconna\u00eet le pr\u00e9fixe K\u00ear que l'on trouve dans des milliers de noms de villages en Bretagne. Il signale une ferme cr\u00e9\u00e9e au cours des d\u00e9frichements du XIIi\u00e8me si\u00e8cle (d\u00e9sign\u00e9e par kaer \u00e0 l'origine, quand elle \u00e9tait fortifi\u00e9e). La seconde partie du nom, \u201cgoummo\u00f9\u201d ou \u201cgommo\u00f9\u201d peut \u00eatre issu par mutation de komm, pluriel \u201dkommo\u00f9\u201d, signifiant auge.\n*Dans le premier cas (des auges), une activit\u00e9 de foulage de la laine existait \u00e0 cette \u00e9poque et les noms de parcelles \u201cLiorzh an toker\u201d (=courtil du chapelier) , et \u201cLiorzh ar c'houmig\u201d =''courtil du petit fouleur'', ou de la petite auge, ou de quelqu'un nomm\u00e9 \"Koum\" (nom rapport\u00e9 oralement par des habitants du village, correspondant \u00e0 la parcelle 963C du cadastre de 1813, 291D de l'actuel, Liorz ar C'hourt\u00e9 (probablement le nom du propri\u00e9taire de l'\u00e9poque, Jean Court\u00e9, pr\u00eatre vivant \u00e0 Bodengar, +1683 _info Job Pichon_) rappelleraient un artisanat de feutrage de la laine pour faire des chapeaux, d'autant qu'un petit ruisseau saisonnier, indispensable \u00e0 cette industrie, traverse le village pr\u00e8s de ces courtils. D'autres noms de parcelles \u201cliorzh kanab\u201d, \u201cpark rouzi lin\u201d, \u201cgwach al lin\u201d sont li\u00e9s \u00e0 la transformation du lin ou du chanvre. Cette hypoth\u00e8se est plausible car on trouve par exemple un \"Milin-gomm\" (=moulin \u00e0 foulon) \u00e0 Landudec.\n*La forme \"komb\"(=vall\u00e9e) est peu probable car le mot \"komb\" issu du gaulois \"cumba\" n'est pas attest\u00e9e en breton anciennement (d'apr\u00e8s H. Gwegen, OPAB).\n*Une piste \u00e0 creuser, propos\u00e9e par Herve Gwegen [https://www.ofis-bzh.org], inspir\u00e9e par la graphie \"Kergombout\" de 1765 : peut-\u00eatre qu'apr\u00e8s K\u00ear on a affaire \u00e0 \"-gombout\" forme mut\u00e9e de \"kombo(u)d\", avec le sens de lot de terre, compartiment, section de paroisse, circonscription territoriale, voire quartier mais aussi ''terrasse''. Or le Kergombou ancien semble construit autour de liorzho\u00f9 (=courtils, jardins) en terrasses justement. Ce mot est attest\u00e9 dans plusieurs toponymes bretons. Il est connu \u00e9galement comme patronyme (nom de famille \"Combot\"). \n\n[[Fichier:Marcel-querre_KCombo-1959_r300.JPG|right]] \nUne pierre tombale au nom de Marcel Querr\u00e9, habitant de '''KCombo''', +1859, (visible \u00e0 l'\u00e9comus\u00e9e) pourrait renforcer cette hypoth\u00e8se.\n\n''Ici, une image (\u00e0 St-Goazec) propos\u00e9e par l'OPAB allant dans le m\u00eame sens.'' [https://riwalig.net/MediaWiki/images/Panell-ker_Kombout.jpg] \n*Autre hypoth\u00e8se qui m\u00e9rite attention : M. Rannou de Penn-ar-g\u00ear nous apprend qu'une vall\u00e9e se dit \"kamboullenn\", nom que l'on retrouve \u00e0 Saint-S\u00e9gal dans le nom de village \"kampoull\". On entend parfois prononcer \"Kergambou\" pour le nom que nous \u00e9tudions ici, pas tr\u00e8s loin d'un suppos\u00e9  \"Kergamboull\".\n\n''Proposition d'\u00e9criture en breton standard : '''Kergombou'''''\n\nSur la photo, on aper\u00e7oit les rochers qui dominent Kergombou : Roc'h-ar-Garreg (karreg=''rocher''), dont le plus imposant est Roc'h-tal (=le rocher-frontal) [https://commons.wikimedia.org/wiki/File:St-rivoal_roc%27h-tal2_r1000.jpg], visible du bourg, suivi de Roc'h-ruzigo\u00f9 (= le rocher \u00e0 glissades) [https://commons.wikimedia.org/wiki/File:St-rivoal_roc%27h-ruzigou_r1000.jpg]. Roc'h-Beg-hir est au fond \u00e0 gauche(=rocher en long bec). Une vue rapproch\u00e9e ici : [https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Beghir-avril1997.jpg].\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n'''Goas-al-Ludu'''\n\n[[Fichier:st-rivoal_gwazh-al-ludu1-r.jpg|center|gwazh-al-Ludu, vue Ouest, Herv\u00e9 Qu\u00e9r\u00e9 licence CC BY SA]]\n*1682 : Goasanludu (\u00e0 l'\u00e9poque l'article \"al\" se disait \"an\"), Cassini : le nom n'y appara\u00eet pas / Cadastre actuel : Goas-al-ludu / Cadastre napol\u00e9onien : le nom n'y appara\u00eet pas / Lieu non habit\u00e9 en 1813, mais appara\u00eet comme habit\u00e9 en 1841 / Jean Le Crann : Gwaz al ludu / Panneau : Gwazh al ludu\n\nAltitude : 240m / Nombre d'habitants en 1846 : 5  / Nombre d'habitants en 1931: 7 dans 1 ferme de 7 ha  cultivables\n\n*Le nom se rapproche de celui d'une parcelle situ\u00e9e en face de la route qui descend \u00e0 Kergombou : \u201cGwazh al lin\u201d qu'on a \u00e9voqu\u00e9 plus haut au sujet de Kergombou. \u201cGwazh\u201d (\u00e9criture en breton unifi\u00e9) d\u00e9signe un petit ruisseau. Il se prononce souvent \u201cgwach\u201d . L'eau provient d'une source, nomm\u00e9e Feuntenn-Gozh, situ\u00e9e dans les landes au-dessus de la route. Le village a \u00e9t\u00e9 abandonn\u00e9 pendant une partie du XIX\u00e8me si\u00e8cle. La deuxi\u00e8me partie du nom \u201cal ludu\u201d (= les cendres) ferait penser \u00e0 la technique du d\u00e9frichement par \u00e9cobuage (br\u00fblage de mottes), ou alors \u00e0 l'usage qui consistait \u00e0 bouillir la lessive avec de la cendre (moins probable).\nOn ne peut pas exclure non plus \"Al Ludu\" comme surnom (un charbonnier exer\u00e7ant dans ce secteur, par exemple).\n\n''Proposition d'\u00e9criture en breton standard : '''Gwazh al Ludu'''''\n[[Fichier:strivoal_kerg-gwludu-pfavot1-r.jpg|center|Du Garreg jusqu'au Roc'h-Vras de Pennafavod, Herv\u00e9 Qu\u00e9r\u00e9 licence CC BY SA]]\n\n'''Penn-ar-favod'''\n{|class=\"wikitable alternance\"\n|-\n|1682\n|1684\n|1704\n|1704\n|1711\n|1713\n|1712\n|-\n|Penanfavet\n|Penafavet\n|Penanfavot\n|Penafavec\n|Penarfavet\n|Penanfaouet\n|Pennafaou\u00ebt\n|}\nCassini : Pennafaot | Cadastre actuel : Pen-ar-Favot | Cadastre napol\u00e9onien : Pen ar faod | Jean Le Crann : Penn ar Faoued | Altitude : 240m | Panneau : Penn ar favod\n\nNombre d'habitants en 1846 : 26 dans 3 fermes de 5,43 ha (en moyenne) cultivables / Nombre d'habitants en 1931 : 15 dans 3 fermes de 5 ha (en moyenne) cultivables\n\n*Le nom du lieu est \u00e9videmment \u00e0 relier \u00e0 celui du village de la vall\u00e9e situ\u00e9e en contrebas : Le Favot, nomm\u00e9 \u201cLe Favedou\u201d sur la carte de Cassini. Ici, c'est donc \"Le bout de la h\u00eatraie\", vu la for\u00eat qui s'\u00e9tend depuis le Nivot jusqu'au versant de Penn-ar-Favot. Cet espace est \u00e9galement le lieu o\u00f9 se passe l'action de \u00ab Kontadenn ar Gorrikez \u00bb (conte de la Korrigane), entre Penn-ar-roc'hig et Toull-an diaoul, conte traditionnel encore connu de Jeanne Mao, repris en 2006 par les \u00e9l\u00e8ves de l'\u00e9cole bilingue pour une pi\u00e8ce de th\u00e9\u00e2tre dans le cadre de \u00ab Treizherien sonjo\u00f9 \u00bb (Mise en sc\u00e8ne : Goulc'han Kervella). \n\n''Proposition d'\u00e9criture en breton standard : '' '''Penn ar Faved''', comme \u00e0 l'origine (1600~1700), le o appara\u00eet tardivement \u00e0 la place du e. \nL'int\u00e9r\u00eat de remettre '''un e \u00e0 la place du o actuel''', en plus d'\u00eatre plus proche du nom d'origine, est de permettre une compr\u00e9hension imm\u00e9diate et juste (=Le bout de la h\u00eatraie '''et non''' ''Le bout du champ \u00e0 f\u00e8ves'') en barrant le chemin \u00e0 des interpr\u00e9tations douteuses, par exemple favod=faout=''fente'', ou encore fav-aod=''rivage aux f\u00e8ves''. \n\n\u00c9criture comme image de l'oral : '''Pennafaoed''', '''Pennafaved'''\n\n*Jusqu'\u00e0 1992 environ (?), Penn-ar-favod \u00e9tait aliment\u00e9e en eau par une canalisation raccord\u00e9e \u00e0 un puits situ\u00e9 dans la parcelle verte (lande d\u00e9frich\u00e9e) qu'on voit sur le plateau : Feuntenn-an-ebeul. Le village a ensuite \u00e9t\u00e9 aliment\u00e9 par un forage situ\u00e9 dans le quartier pendant une dizaine d'ann\u00e9es avant d'\u00eatre reli\u00e9 au r\u00e9seau communal \u00e0 partir de Kergombou.\n*D'autres gros rochers sont \u00e9parpill\u00e9s le long du chemin entre Penn-ar-Favod et Gwazh-al-ludu (photo ci-dessus): Roc'h-Mouilheg et sa fontaine, Roc'h-vras, \u00e9normes rochers visibles de l'autre c\u00f4t\u00e9 de la vall\u00e9e et Roc'h-Boull, rocher couch\u00e9,  plus bas vers la rivi\u00e8re, l\u00e0 o\u00f9 le chemin bifurque en direction du Favod. Tout pr\u00e8s du village, un myst\u00e9rieux \"Roc'h-mamm-an-oc'h\" (Rocher de la m\u00e8re des cochons\"), garde son secret.\n*Du temps o\u00f9 le t\u00e9l\u00e9phone n'existait pas, les habitants de Penn-ar-favod communiquaient lors des grands travaux d'\u00e9t\u00e9, avec leur parent\u00e9 de Killi-vihan, par un signal fait d'un drap blanc. En effet le village de Penn-ar-favod se voit bien de Killi-vihan comme le montre la photo ci-dessous, prise du carrefour de Killi Vihan/route de Brasparts).\n''Sources : Joseph Pichon, Fran\u00e7oise Gestin (Rapport2, p34)| t\u00e9moignage oral de J. Mao, J. et R. Bronnec, S. Retty, M. Rannou''\n[[Fichier:Strivoal_pennarfavod2r1000.jpg|center|Pennafavod vu de Killi-vihan, Herv\u00e9 Qu\u00e9r\u00e9 licence CC BY SA]]\n\n\n----\n\n=== Les moulins | Ar Milino\u00f9 ===\n[[Fichier:Moulin-haut&neuf-r1000.jpg|center|Extrait du cadastre de 1813, Archives du Finist\u00e8re]] \n<center>Extrait du cadastre de 1813\n</center>\n'''Mill an Nec'h''' : \nLe moulin d'en haut, par opposition \u00e9videmment au Moulin-d'en-bas situ\u00e9 plus bas sur la rivi\u00e8re. Ce moulin, appel\u00e9 le moulin du Rellec du temps de sa d\u00e9pendance \u00e0 l'Abbaye du m\u00eame nom en Ploun\u00e9our-M\u00e9nez, \u00e9tait aliment\u00e9 par la rivi\u00e8re de Bodenna. Situ\u00e9 en contrebas de la route actuelle, ce site (appel\u00e9 aussi Moulin de St-Rivoal), n'a pas \u00e9t\u00e9 vu en fonctionnement par les anciens du bourg, mais il fonctionnait avec des roues horizontales \u00e0 cuillers. Apr\u00e8s son acquisition par le d\u00e9partement en 1969, cette b\u00e2tisse a \u00e9t\u00e9 couramment d\u00e9sign\u00e9e comme \u00ab La maison des abeilles \u00bb par le Parc d'Armorique, projet qui n'a jamais \u00e9t\u00e9 r\u00e9alis\u00e9.\nSa r\u00e9serve d'eau semble se situer en face du moulin (d'apr\u00e8s le cadastre de 1813), \u00e0 peu pr\u00e8s \u00e0 l'emplacement de la route actuelle de Brasparts (construite sur du remblai pour se mettre au niveau du nouveau pont ~1900). Le chemin d'acc\u00e8s est au m\u00eame niveau que le moulin (arriv\u00e9e de c\u00e9r\u00e9ales, d\u00e9part de la farine).\n\nIl y avait une r\u00e9serve d'eau au bout du g\u00eete (et il y a encore) situ\u00e9 de l'autre c\u00f4t\u00e9 de la route, en retrait du virage sur la route de Brasparts, avant le pont, mais ce n'est pas celle de l'ancien moulin dit \"du Rellec\" comment\u00e9 plus haut. Cette maison a \u00e9t\u00e9 reconstruite sur l'emplacement d'un autre moulin (qui fonctionnait avec une grande roue verticale \u00e0 auges) par le beau-fr\u00e8re de Jean Le Crann (p\u00e8re) : Mr P\u00e9tillon. D'apr\u00e8s Jean Le Crann p\u00e8re, les m\u00e9canismes ont \u00e9t\u00e9 d\u00e9mont\u00e9s et revendus dans le Nord de la France. \n \n\nSur le cadastre de 1813 on aper\u00e7oit aussi la trace d'un \u00e9tang sur la rivi\u00e8re en aval de Lost-ar-c'hoad, l\u00e0 o\u00f9 le bief commence. \n\nHabitants en 1846 : 6 /\nHabitants en 1931 : 11 /\naltitude : 160 m /\nAncien r\u00e9gime :  moulin du Rellec /\nCadastre de 1813 : Moulin de St-Rivoal /\nCadastre actuel : Moulin de St-Rivoal /\n\n''Plan de situation cad. 1813 Moulin du Rellec (de St-Rivoal, d'en haut, an Nec'h) et Moulin neuf : [https://riwalig.net/MediaWiki/images/c/c2/Cad1813_plan-situ_oulc-hen_note%2B%2B.jpg]''\n\n\n'''Ar Vill Nevez''' : \nLe moulin neuf, parfois nomm\u00e9 aussi Moulin-Prat-Simon. \n[[Fichier:St-rivoal moulinneuf canal1.jpg|left|canal d'amen\u00e9e d'eau souterrain, Herv\u00e9 Qu\u00e9r\u00e9 licence CC BY SA,Herv\u00e9 Qu\u00e9r\u00e9 licence CC BY SA]] [[Fichier:St-rivoal moulinneuf canal2.jpg|right|canal d'amen\u00e9e d'eau souterrain, Herv\u00e9 Qu\u00e9r\u00e9 licence CC BY SA,Herv\u00e9 Qu\u00e9r\u00e9 licence CC BY SA]] \n\nIl n'a pas \u00e9t\u00e9 tr\u00e8s longtemps en fonctionnement car il venait facilement \u00e0 manquer d'eau (Il est abandonn\u00e9  depuis 1901). On peut noter que \u00ab ar veilh \u00bb d\u00e9signe d\u00e9signe la paire de meules et par extension le moulin (~ar vilin), \u00ab ar maen-meilh \u00bb valant l'une ou l'autre meule (en pierre bien s\u00fbr). D'apr\u00e8s la forme des b\u00e2timents que l'on peut encore observer, il \u00e9tait adapt\u00e9 \u00e0 une roue horizontale \u00e0 cuillers \u00e9galement. La parcelle situ\u00e9e entre la rivi\u00e8re et le bief s'appelait \u00ab An Enezenn \u00bb (= L'\u00eele).\n\nHabitants en 1846 : 6 /\nHabitants en 1931 : 6 /\naltitude : 155 m /\nCadastre de 1813 : Moulin neuf /\nCadastre actuel : Moulin neuf /\n\n\n'''Mill an Trao\u00f1''' : Le moulin d'en bas.\n[[Fichier:Strivoal meilh-traon-mikel-2-rr.JPG|right|Meilh-an -Trao\u00f1, Herv\u00e9 Qu\u00e9r\u00e9 licence CC BY SA]]\nCe moulin est aliment\u00e9 par la rivi\u00e8re de Bodenna qui passe en fait par le bief mais il captait aussi une partie de la rivi\u00e8re de Gwaremmi (venant par Pont-ar-varn). Il recevait donc plus d'eau que les deux moulins cit\u00e9s plus haut. Apr\u00e8s guerre, une turbine de production \u00e9lectrique y avait \u00e9t\u00e9 install\u00e9e pour alimenter la scierie mais la puissance n'\u00e9tait pas toujours au rendez-vous car les besoins de la scierie sont all\u00e9s en augmentant \u00e0 partir du moment o\u00f9 on a commenc\u00e9 \u00e0 construire des hangars agricoles. Ce site, souvent d\u00e9sign\u00e9 comme \u00ab le moulin de Kergombou \u00bb a \u00e9t\u00e9 tr\u00e8s longtemps tenu par les familles Martin et Mignon entre le milieu du XIX\u00e8me si\u00e8cle et le milieu du XX\u00e8me si\u00e8cle. Bien qu'habit\u00e9, il n'y  a plus eu de meunier en activit\u00e9 dans ce village apr\u00e8s 1926.\n\nAltitude : 148 m / Habitants  en 1846 : 11 / Habitants en 1931 : 7 / Documents du XVIII et XIX : Moulin d'an trao\u00f1 / Cadastre actuel : Moulin-d'en-bas / Panneau actuel : Meilh- an- trao\u00f1\n\n\n'''Mill Pont Glas''' :\nLe moulin du pont bleu.\n\nLe pont sur la rivi\u00e8re \u00e9tait constitu\u00e9e de deux ou trois grosses plaques de schiste bleu jusqu'\u00e0 une \u00e9poque r\u00e9cente. L'endroit est connu \u00e9galement sous le nom de Meilh-an-ha\u00f1v : le moulin de l'\u00e9t\u00e9. Ce nom est probablement une d\u00e9rive abusive,  inspir\u00e9e par l'exposition de l'endroit en plein-sud, du nom d'une famille attest\u00e9e dans ce village au XVII\u00e8me si\u00e8cle et XVIII\u00e8me si\u00e8cle : Le Hanff. Le Hanff \u00e9tait la transcription d'un nom qu'on \u00e9crirait en breton moderne : an Hena\u00f1 (=l'A\u00een\u00e9). Le nom de famille H\u00e9naff a la m\u00eame origine. L'appellation Meilh-an-ha\u00f1 serait donc plus appropri\u00e9e.\n[[Media:Pennaguer1930-r600.jpg|Vall\u00e9e du Rivoal 1930, premier plan Pennnaguer (Park ar rouz, moisson _savadenno\u00f9), au fond Vall\u00e9e du Nivot, \u00e0 droite Menez Astach]]\n\nLe mot ''mill'', traditionnel \u00e0 St-Rivoal (=moulin) a progressivemnt gliss\u00e9 vers ''meilh'', prononciation cornouaillaise du fait de l'installation dans les ann\u00e9es 1950 de meuniers venant du c\u00f4t\u00e9 de Briec & Edern, comme Jean le Crann [[https://riwalig.net/MediaWiki/index.php?title=Istorio%C3%B9_buhez#Sonjo.C3.B9_ur_meilher.2C_Jean_le_Crann]]. ''Ar Vill-all'' se dit encore du Moulin du Glujou (commune de Lop\u00e9rec, en limite de St-Rivoal, rive droite de la rivi\u00e8re).\n\nCe moulin b\u00e9n\u00e9ficiait de l'eau de la Rivoal mais aussi de celle de la rivi\u00e8re du Glujo\u00f9 dont le canal d'arriv\u00e9e passait au bout de la maison d'habitation (la maison peinte en jaune actuellement)  et passait sous la route.  Ce site a \u00e9t\u00e9 exploit\u00e9 dans le premi\u00e8re moiti\u00e9 du XX\u00e8me si\u00e8cle par la famille M\u00e9vel \u00e0 laquelle appartient Fran\u00e7ois Louis M\u00e9vel, premier Maire de Saint-Rivoal en 1925. Le canal d'amen\u00e9e d'eau du moulin du Glujeau (Ar Vill-all), situ\u00e9 en aval, sur la commune de Lop\u00e9rec, d\u00e9marre juste au pied du pont en pierres bleues justement. [[file:pontsalun1-r400.jpg|left|Pont-Salun, Herv\u00e9 Qu\u00e9r\u00e9 licence CC BY SA]]\n[[Fichier:Pont-glas_plan_r600.jpg|Plan du moulin du Pont-Glas lev\u00e9 par Jacques Oulc'hen, pour soutenance de dipl\u00f4me architecte, pr\u00e9sid\u00e9e par Yves Poho en 1985|right]]\n\n\n\nAltitude : 133 m / Habitants 1846 : 8 / Habitants en 1931 : 6 / Cadastre de 1813 : Mlin du Pont glas / Cadastre actuel : Moulin de Pont-glaz / Panneau actuel : Meilh-Pont-glas\n\n''Une image du moulin plus d\u00e9taill\u00e9e (2836X2416)'' : [https://riwalig.net/MediaWiki/images/4/4e/Pont-glas_plan.jpg]\n\n\n''Sources : T\u00e9moignage oral de Jean le Crann p\u00e8re | Fran\u00e7oise Gestin : Les documents cadastraux, Rapport2, p 57 | Joseph Pichon dans Leur ar C'horneg n\u00b06, p11.| Documents Ifig Poho, architecte'' (soutenance Dipl\u00f4me Jacques Oulc'hen 1985)\n\n\n\n\n\n\n<div style=\"text-align: left\">\n''Exemple de Pont en \"pierre bleue\", partiellement \u00e9croul\u00e9, \u00e0 l'entr\u00e9e de Runheder, pr\u00e8s de Pont-Gwazh-Laeron''\n</div> ...\n\n----\n\n===Bodenna, Ti B\u00e9ron, Bodingar | Bodenna, Ti Beron, Bodengar, Ar G\u00ear All===\n\nBodenna et Bodingar ont en commun la premi\u00e8re partie du nom : \u00ab bod \u00bb. Ce mot qui peut aussi d\u00e9signer \u00ab buisson \u00bb  ou \u00ab bouquet \u00bb a la valeur de \u00ab r\u00e9sidence \u00bb  dans ce cas (c'est une des formes les plus anciennes pour d\u00e9signer un \u00e9tablissement de population, souvent avant le  X\u00e8me si\u00e8cle). Il a le m\u00eame sens de l'autre c\u00f4t\u00e9 de la Manche, en Cornouaille britannique, o\u00f9 l'on trouve une grande quantit\u00e9 de \u00ab Bod \u00bb et m\u00eame des noms assez proches des deux cit\u00e9s plus haut comme Bodanna ou Bodinnar. De m\u00eame, le nom de famille Bodenna n'est pas rare en Grande Bretagne et, par l'effet de l'\u00e9migration, aux USA. La graphie du mot n'a pas tellement vari\u00e9 depuis 300 ans, car on trouve Botenna en 1646, Botdenna en 1713 : probablement la demeure d'une famille Enna d\u00e9rivant sans doute de Hena\u00f1 (= l'a\u00een\u00e9). On peut aussi penser \u00e0 la demeure \"la plus ancienne\".\n\n*'''Bodenna'''\n{|class=\"wikitable alternance\"\n|-\n|1646\n|1653\n|1662\n|1682\n|1693\n|1713\n|-\n|Botenna\n|Bodonna\n|Botonna\n|Bodenna\n|Bodena\n|Botdenna\n|}\n\n[[File:Strivoal-bodenna-tiberon-r1000.jpg|center|Bodenna, 22 novembre 2013. En haut : Tib\u00e9ron, par Herv\u00e9 Qu\u00e9r\u00e9, licence CC BY SA]]\n\nPropri\u00e9t\u00e9 de l'abbaye cistercienne du Relec \u00e0 Ploun\u00e9our-M\u00e9nez sous l'Ancien r\u00e9gime, Bodenna semble avoir \u00e9t\u00e9 un village assez important dans l'histoire de Saint-Rivoal. En effet, le chemin dit \u00ab de Brasparts \u00e0 Saint-Pol-de L\u00e9on \u00bb passe dans le village avant de rejoindre Kernevez puis Roudouderc'h. Ce chemin, emprunt\u00e9 par les p\u00e9lerins du \u00ab Tro Breizh \u00bb mais aussi par les gens qui allaient vendre leurs vaches \u00e0 la foire de Commana, passait \u00e0 gu\u00e9 \u00e0 Bodenna (un peu en amont du village, il y a une passerelle maintenant). Il rejoignait la Croix de Gernevez puis Roudouderc'h o\u00f9 il passait l'Elorn aussi \u00e0 gu\u00e9 pour remonter vers Kroaz-Melar en Commana. Ce chemin recoupe le Chemin du Comte \u00e0 Leingwe, chemin de d\u00e9limitation entre L\u00e9on et Cornouaille, mais \u00e9galement route de p\u00e9lerinage vers Rumengol. \nBodenna avait m\u00eame son \"fort\" si l'on en croit le photographe Fran\u00e7ois Joncour (1871-1946) de Brasparts : il est situ\u00e9 dans la vall\u00e9e, en contrebas du village. C'est une roche nomm\u00e9e \"ar roc'h\" avec une petite esplanade devant (en haut) et un foss\u00e9 c\u00f4t\u00e9 Est. Le cadre a bien chang\u00e9 depuis 100 ans : ce qui \u00e9tait une prairie fauch\u00e9e le long de la rivi\u00e8re est maintenant un bois.[[File:Fort-de-bodenna.jpg|thumb|Rocher de Bodenna ,  surnomm\u00e9 \"le fort de Bodenna\" par Fran\u00e7ois Joncour qui l'a photographi\u00e9 et publi\u00e9 en carte postale.]]\n[[Fichier:Joncour_Le_fort_de_Bodenna-r600.jpg|left|]]\n\nL'agriculture \n1846 : 10 fermes de 3,19 ha labourables | 1931 : 12 fermes de 6,44ha labourables\nLa population\n1841 : 63 | 1906 : 68\n\nProposition d'\u00e9criture en breton standard : '''Bodenna, Bodhena'''\n\n\u00c9criture comme image de l'oral (d'apr\u00e8s J. le Crann): '''Boudenna'''\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n*'''Ti-Beron : la maison de P\u00e9ron'''\nQuelques graphies \u00e0 travers les \u00e9poques \n1653 : Ty Pezron | Carte de cassini : Pas indiqu\u00e9 | Cadastre 1813 : Ty Peron | Cadastre actuel : Ty-B\u00e9ron | Carte IGN : Ti B\u00e9ron\n\nLe nom ancien du village semble \u00eatre ''Ty Pezron Goas Feuntun Floch'', lieu qui figure ainsi dans les archives du Notaire Michel Cozic de Brasparts (ADE in 4E 32/16,31 mai1747).\n\nLe pr\u00e9nom ''Pezron'' est usit\u00e9 au XVII\u00e8me si\u00e8cle : on le trouve notamment dans la g\u00e9n\u00e9alogie ''ascendante'' de la famille Cornec : Yvon Cornec, puis Hierosme, puis ''Pezron''.\n\nProposition d'\u00e9criture en breton standard : '''Ti-Beron'''\n\u00c9criture comme image de l'oral : Tib\u00e9ron\n\n*'''Bodingar'''\n{|class=\"wikitable alternance\"\n|-\n|1556\n|1571\n|1630\n|1644\n|1658\n|1668\n|1704\n|-\n|Botengar\n|Botdengar\n|Botangar\n|Bodengar\n|Bothengar\n|Bodenguar\n|Botdengar\n|}\n\n[[File:Bodingar-bras1-r.jpg|center|Bode\u00f1gar-Bras, vue ouest, par Herv\u00e9 Qu\u00e9r\u00e9, licence CC BY SA]]\n\nPour Bodingar, on trouve \u00e9galement Botengar en 1556 et Botdengar en 1704.\nSi on applique la m\u00eame logique qu'\u00e0 Bodenna, on obtient : la demeure d'une famille E\u00f1gar, d\u00e9rivant peut-\u00eatre de '''en-gar, (=de la parent\u00e8le''', \u00e0 rapprocher de tud-kar=parents).\nD'ailleurs ce suffixe (avec le m\u00eame sens) se retrouve dans plusieurs noms de lieux finist\u00e9riens : Lez-engar (Locquirec), Ker-engar (Plozevet), Creac'h-engar (Treflaou\u00e9nan).\n\nIl est possible aussi qu'il s'agisse d'une d\u00e9rive de \"Bod-hen-k\u00ear\" --> \"Bod-hen-g\u00ear\" : la demeure du village ancien. Le mot de vieux breton \"hen\" appara\u00eet tr\u00e8s souvent en toponymie. Par exemple, On trouve aussi un \"Hen-koad\"-->\"Hen-goad\" juste  \u00e0 c\u00f4t\u00e9, \u00e0 Saint-Cadou et de nombreux \"Hen-g\u00ear\" (orthographi\u00e9 Henguer) en pays bretonnant.\n\nVoir les origines selon Camille Vallaux : [[Media:Camille-Vallaux110-color2.jpg]] ou\n[https://striwal.ouvaton.org/IMG/pdf/Camille-Vallaux110.pdf]). Attention, ce n'est pas parce que La Commanderie de La Feuill\u00e9e y avait une possession (probablement qu\u00e9vaise) en 1685 qu'on peut pour autant les consid\u00e9rer comme les \"fondateurs\" de ce village, comme on le voit \u00e9crit parfois.\n \n\nL'agriculture \n1846 : 8 fermes de 3,38ha labourables | 1931 : 12 fermes de 3,75ha labourables\nLa population\n1841 : 41 | 1906 : 45\n[[file:Bodengar-bihan-r950.jpg|center|Bode\u00f1gar-Bihan vu de keranna. par Herv\u00e9 Qu\u00e9r\u00e9 License CC BY SA]]\n\nProposition d'\u00e9criture en breton standard : '''Bode\u00f1gar''' prononc\u00e9 [Bod\u025b\u0303gar], avec un \"e\" et non pas un \"i\" pour faire le lien entre les graphies anciennes et la prononciation, ou '''Bodengar'''. \n\nPeut-\u00eatre plus juste et en cours en 1658 (avec un h), mais moins susceptible d'\u00eatre accept\u00e9 : '''Bodhengar''\n\n\u00c9criture comme image de l'oral : Bodingar\n\nIl faut noter que Bodengar comporte '''trois sites''' : Bodengar Bihan, Bodengar/arG\u00ear-all, Bodengar Bras. La tradition semble montrer que Bras et Bihan s'accorde avec Bod qui est masculin (comme \u00e0 Botmeur, Botbian et bien d'autres sites).''' \n'''Ar G\u00ear All''', situ\u00e9 entre Bodengar Bihan et Bodengar Bras, et rep\u00e9r\u00e9 sous ce nom par les habitants, a \u00e9t\u00e9 ajout\u00e9 \u00e0 la liste des lieux-dits en 2022. \n\n''Sources: chiffres de population compil\u00e9es par Fran\u00e7oise Gestin dans Etudes cadastrales, voir introduction de cette \u00e9tude : [https://striwal.ouvaton.org/spip.php?article91 Les documents cadastraux]''\n\n\n----\n\n===Goarimic, Penn ar Goarimic | Gwaremmig, Penn ar Gwaremmo\u00f9===\n[[Fichier:Strivoal-gwaremmig2-r1000.jpg|center|Gwaremmig, vue Ouest, automne 2013, par Herv\u00e9 Qu\u00e9r\u00e9, licence CC BY SA]]\n\nLe nom du premier village, not\u00e9 \u00ab Goaremic \u00bb en 1648, \u00ab ar Goarianic \u00bb sur le cadastre de 1813 signifie \u00ab Petite garenne \u00bb. Pourquoi \u00ab petite \u00bb ? Gwaremmig est un peu un il\u00f4t cultiv\u00e9, situ\u00e9 entre Runheder (de l'autre c\u00f4t\u00e9 de la rivi\u00e8re, au nord) et l'ancienne lande de \"Lann ar groaz\" (situ\u00e9e entre l'ancien chemin de Roudouderc'h et la route de Bodenna), immenses espaces occup\u00e9s par des bruy\u00e8res, landes et pins. Il est possible que ce nom soit rest\u00e9 depuis le d\u00e9frichement de la premi\u00e8re garenne dans ce quartier. Normalement, on aurait \u00ab ar waremmig \u00bb (par mutation consonnantique) et non pas \u00ab ar gwaremmig \u00bb mais il \u00e9tait courant \u00e0 l'\u00e9poque de ne pas faire la mutation \u00e0 l'\u00e9crit (on retrouve de nombreux \"ar goarem\" dans les anciens documents du Rellec. \n\nSupposition : Un chemin creux assez important relie ce quartier \u00e0 la rivi\u00e8re (environ 200 m). Sur la rive oppos\u00e9e (c\u00f4t\u00e9 Runeder donc), on trouve des traces de constructions anciennes. Cela pourrait \u00eatre le premier village qui se nommerait \"Gwaremm\" ou \"Gwaremmi\", la construction de Gwaremmig venant plus tard, il aurait \u00e9t\u00e9 accoll\u00e9 du diminutif \"ig\". A v\u00e9rifier...\n\nProposition d\"\u00e9criture en breton standard : '''Gwaremmig'''\n\n\u00c9criture comme image de l'oral : Goar\u00e9mic\n\n''Consid\u00e9rations diverses''\nUne extension un peu rapide de ce nom \u00e0 un autre site a \u00e9t\u00e9 faite quand le cadastre l'a fait appara\u00eetre aussi dans Pennargoarimic en 1813 et Pen-ar-Goarimic dans l'actuel.\n\nLe secr\u00e9taire du Cadastre de 1813 aurait-il \u00e9t\u00e9 influenc\u00e9 par \"Goarimic\" \u00e9galement r\u00e9pertori\u00e9s l'un \u00e0 Hanvec (Correspondance avec Gwaremmig=petite lande ou Gwazh-Rimig=le ruisseau \"Rimic\", celui de Hanvec est \u00e9tabli au c\u0153ur d'une zone qui semble \u00eatre de la bonne terre, autour de Quillafel), et l'autre au Faou (entre la Ria et la route de T\u00e9r\u00e9nez, ancienne lande littorale _le Gwaremmig de St-Rivoal correspondant compl\u00e9tement \u00e0 la nature du terrain_) ? Encore un autre \"Goaremig\" \u00e0 St-Urbain[https://osm.org/go/erD76avb?layers=Y&m=] (Lannurvan e brezhoneg)\n\nLa carte de Cassini le note Penagouarimou sur St-Rivoal, donc avec un pluriel normal (en breton) en \u00ab ou \u00bb : Le bout des garennes. Un pluriel double en \u00ab i \u00bb et \u00ab ou \u00bb \u00e0 la fois apparaissait aussi en 1540 dans Penangoaremyou. '''De cette date jusqu'en 1730, toutes les d\u00e9nominations ont une finale en \u00ab ou \u00bb et pas en \u00ab i \u00bb  ou  \u00ab ic \u00bb : Pengoazrenou (1641), Pengoaremou (1642), Penangoaremou (1643), Penagoaremou (1682), Penargoazrenou (1730).''' \n\nSi le panneau annon\u00e7ant le village devait \u00eatre chang\u00e9 un jour, on aurait le choix entre : Penn-ar-Gwaremmo\u00f9, Penn-ar-Gwaremmio\u00f9, Penn-ar-Gwaremmi, '''\u00e0 l'exclusion''' de Penn-ar-Goarimic. Ce village \u00e9tait une des huit qu\u00e9vaises que l'Abbaye du Relec avait \u00e0 Saint-Rivoal : 3 au bourg, 1 \u00e0 Leinguez, 1 \u00e0 la Villeneuve, 2 \u00e0 Roc'hquinarc'h, 1 \u00e0 Pengoazrennou. 2\n\nProposition d'\u00e9criture en breton standard :'''Penn ar Gwaremmo\u00f9''',  '''Penn ar Gwaremmi'''\n\n\u00c9criture comme image de l'oral : P\u00e9nagoar\u00e9mou, P\u00e9nagoar\u00e9mi\n\nLien vers la carte : [https://www.openstreetmap.org/?mlat=48.3514&mlon=-3.9740#map=16/48.3514/-3.9740]\n\n''Sources : Archives du Finist\u00e8re | Albert Deshayes, DICTIONNAIRE TOPOGRAPHIQUE DU FINIST\u00c8RE | Jeanne Laurent, \"La qu\u00e9vaise\"''\n\n\n----\n\n===Pont-ar-Varn | Pont ar Varn===\n[[Fichier:St-rivoal_pontarvarn_r1000.jpg|center|License CC SA NC BY Herv\u00e9 Qu\u00e9r\u00e9,Pont-ar-Varn en automne ]]\n\nComme on peut le constater sur le cadastre de 1813, l'existence de Pont-ar-Varn (prononc\u00e9 Ponnavarn) en tant que village est assez r\u00e9cente, aucune maison n'y \u00e9tant pr\u00e9sente \u00e0 cette \u00e9poque. Bien plus tard, on y recense 3 habitants en 1931, une douzaine dans les ann\u00e9es 70 et 80. Cependant le nom du lieu devait \u00eatre utilis\u00e9 avant. Peut-\u00eatre n'\u00e9tait-ce qu'un endroit o\u00f9 on lavait le linge dans la rivi\u00e8re car, \u00e0 Saint-Rivoal, le mot \u00ab Pont \u00bb d\u00e9signe \u00e9galement les pierres plates en schiste que l'on disposait comme support le long d'un plan d'eau pour laver le linge, et pas forc\u00e9ment un pont. En effet, le pont actuel n'existait pas sur le plan de 1813. Il n'a \u00e9t\u00e9 construit qu'en 1914. La route carrossable venant des villages du Koste-Kerain n'existait pas non plus. Elle n'a \u00e9t\u00e9 construite qu'en 1912. Alors comment faisaient les gens de Penn-ar-G\u00ear ou Bode\u00f1gar pour rejoindre le bourg ? (Et notamment les enfants, en hiver. Le 7 mars 1878, M. Pouliquen, instituteur, \u00e9crit au pr\u00e9fet : ''\"J'ai l'honneur de vous faire savoir que l'on d\u00e9serte l'\u00e9cole et cela faute d'un local convenable et '''d'un pont \u00e0 pi\u00e9tons sur une rivi\u00e8re''' qui s\u00e9pare une partie de la paroisse du bourg\".'')  Ceux de Penn-ar-G\u00ear passaient dans doute par Mill-an-Trao\u00f1 (Il y avait un pont pr\u00e8s du moulin). Ceux de Bode\u00f1gar probablement \u00e0 pied par la route de Lann-ar-Marro\u00f9 qui surplombe en fait Pont-ar-Varn (on le voit bien sur la carte), ils descendaient par un chemin tr\u00e8s raide vers la rivi\u00e8re o\u00f9 ils traversaient sans doute \u00e0 gu\u00e9 ou un petit pont de bois. En fait, le chemin de Pont-ar-Varn permettait la communication avec Saint-Cadou et non Le Faou comme aujourd'hui.\n[[Fichier:Pontarvarn2b.jpg|right|Extrait du cadastre napol\u00e9onien, Archives du Finist\u00e8re]]\n\nOn peut penser que le nom de Pont-ar-Varn est \u00e9quivalent \u00e0 Pont-ar-Vern ou Pont-ar-Wern : le Pont du Marais. Effectivement on est l\u00e0  \u00e0 l'entr\u00e9e des marais de Poullo\u00f9-Dueg, les fosses de la chose noire (pluriel : \"duigou\" ? nom de famille), situ\u00e9es \u00e0 200m en amont sur la rivi\u00e8re de Gwaremmig. C'est l\u00e0 que les habitants du bourg extrayaient le tourbe pour la cuisson dans le \u00ab pod-tri-tr\u00f4d \u00bb, le chaudron \u00e0 trois pieds. On y a encore r\u00e9cemment extrait quelques mottes pour une  animation propos\u00e9e par l\u2019\u00c9comus\u00e9e. Ce marais est surplomb\u00e9 du c\u00f4t\u00e9 de Lann-ar-Marro\u00f9 par une colline dont deux ou trois parcelles \u00e9taient nomm\u00e9es \u00ab Roz-ar-Vern \u00bb, Le Coteau du Marais.\n\nIl faut aussi envisager Ar Vern comme patronyme (nom de personne). La famille Le Guern (\u00e9quivalent fran\u00e7ais de Ar Vern) est cit\u00e9e (au XVIIeme : Convenant Guern) dans les archives du Rellec.\n\nD'autres origines ont \u00e9t\u00e9 envisag\u00e9es comme : Pont-ar-Varlen --> Pont-ar-varn (Voir les sources selon Fran\u00e7oise Gestin : \n[[Media:parente_p21.jpg | Famille et parent\u00e9 \u00e0 St-Rivoal / Fran\u00e7oise Gestin ]]).\n\"Ar varlenn\"  dans le sens de \"margelle\" est possible (dans le document cit\u00e9, c'est \"Ster an '''b'''arlen\", mais les mutations n'\u00e9taient pas transcrites \u00e0 l'\u00e9crit \u00e0 cette \u00e9poque), peut-\u00eatre la margelle  d'un lavoir install\u00e9 sur la rivi\u00e8re. \nUr \"varlenn-bu\u00f1s\" est un tablier de puits. On verra plus bas l'usage de \"ur st\u00ear-varlenn\" : le tablier d'un lavoir de rivi\u00e8re.\nPont-ar-varlenn serait une sorte de pl\u00e9onasme en r\u00e9p\u00e9tant ''pont'' et ''barlenn'' qui repr\u00e9sentent le m\u00eame objet : tablier ou margelle. On rencontre d'autres \u00e9critures proches comme : Pont ar varenn.\n\n''Autre interpr\u00e9tation proche de la pr\u00e9c\u00e9dente :'' \nD'apr\u00e8s les r\u00e9cits de personnes encore vivantes (2014), une partie des habitants du bourg descendaient faire ses lessives \u00e0 cet endroit tandis que d'autres allaient pr\u00e8s de la fontaine-lavoir de K\u00ear-d'an-trao\u00f1 (l'eau de source \u00e9tait plus ti\u00e8de en hiver). \nCo\u00efncidence : ce dispositif de lessive est traditionnellement d\u00e9sign\u00e9 par \"ur pont-gwelc'hen\" (un pont \u00e0 laver) (source Marie Rannou penn-ar-g\u00ear) situ\u00e9 sur une rivi\u00e8re \u00e0 lessive (ur st\u00ear-welc'hen) : est-ce que le fameux \"Pont-ar-varlen\" ne serait pas une interpr\u00e9tation de \"Pont-ar-welc'hen\" (origine : gwelc'hen, autre forme du verbe gwalc'hi\u00f1=''laver'').\n\nOn trouve aussi dans Koulizh Kedez (mais \u00e0 St-Coulitz), Yezh va zud, 2012, cette mention : \"Dilhad fank da ''werc'hen''\", proche de ''welc'hen''. \n\n\"Ar varlen\" est aussi un nom de plante (famille de la verveine). \n\nPeu probable : Pont-ar-Varn, le pont du jugement, de la magistrature.\n\nProposition d'\u00e9criture en breton standard : '''Pont ar Varn''', \"Pont ar varlenn\"\n\n\u00c9criture comme image de l'oral : '''Ponavarn'''\n\n''*Les noms de lieux en caract\u00e8res d'imprimerie ont \u00e9t\u00e9 rajout\u00e9s sur l'ancien cadastre pour en faciliter le rep\u00e9rage''\n''*Sources : Archives d\u00e9partementales | Conseil g\u00e9n\u00e9ral 29: service des routes | Sur les traces de Fran\u00e7ois Joncour : Saint-Rivoal 1995 | Fran\u00e7oise Gestin_Ecomus\u00e9e des Monts-d'Arr\u00e9e, Famille et parent\u00e9''\n\n===Kereol | K\u00ear Heol===\nConstruite dans les ann\u00e9es1930, cette maison est voisine du menhir de Rokinac'h.\n[[Fichier:Kereol1934.JPG]]\n[[Fichier:Kereol2016-2.jpg]]\n\n\nLe nom est une composition r\u00e9cente de K\u00ear = ''ferme'' et heol = ''soleil''. Le pr\u00e9fixe k\u00ear fait habituellement r\u00e9f\u00e9rence \u00e0 des installations du Moyen-\u00e2ge. Ici, c'est un choix historiquement r\u00e9cent (La parcelle appara\u00eet au cadastre comme jardin en 1939. Elle faisait partie d'une parcelle plus \u00e9tendue avant). [[Media:Kereol-point.jpg]]\n\nProposition d'\u00e9criture en breton standard : '''Ker Heol'''\n\n===Ar Run | Ti ar Run===\n[[Fichier:Chemin-roudou r500++.jpg|left|cadastre 1813]] [[Fichier:Ar-run-vihan.jpg|right|Gwaremmig, Ar Run Vihan, Tuchenn Mik\u00ebl]]\n'''Le c\u00f4teau ou le champ sur le c\u00f4teau'''\n\nSitu\u00e9 en bordure de la route de Morlaix, ce lieu-dit est \u00e0 vol d'oiseau tr\u00e8s proche de Gwaremmig. La carte : [https://osm.org/go/erJYk6Rp?m=]\n\nLa construction se trouve dans un pr\u00e9 bord\u00e9 de landes qui se poursuivent jusqu'\u00e0 la vall\u00e9e haute de Kernevez-Leingwezh. Autrefois, ce pr\u00e9 \u00e9tait p\u00e2tur\u00e9 en \u00e9t\u00e9 par un troupeau de vaches qui venait du bourg.\n\nL'ancien chemin de Roudouderc'h passait \u00e0 proximit\u00e9 et les enfants en empruntaient un tron\u00e7on pour aller \u00e0 l'\u00e9cole \u00e0 partir de Leingwezh, en passant par Pont-Sala\u00fcn et An Dorgenn Vihan (Voir le r\u00e9cit de Jean Morvan [[https://riwalig.net/MediaWiki/index.php?title=Istorio%C3%B9_buhez#Sonjo.C3.B9_Jean_Morvan_eus_Leingwezh]].\n\nProposition d'\u00e9criture en breton standard : '''Ar Run Vihan''' \n\nK\u00ear-Run n'est pas appropri\u00e9. Les noms en K\u00ear sont des traces de cr\u00e9ations anciennes de villages (Moyen-\u00e2ge) et les pr\u00e9fixes en Ti ou Ty ont souvent \u00e9t\u00e9 utilis\u00e9s r\u00e9cemment pour des maisons de vacances.\n\n===Ty Sant-Mik\u00eal | Ti Sant Mikael===\n\nSuite \u00e0 la vente par la commune de Brasparts, en 1838, d'un terrain de lande au sieur Caron F\u00e9lix, entrepreneur \u00e0 Brest, une auberge fut construite. A partir de 1858, beaucoup de ces communs ont \u00e9t\u00e9 revendus par lots.\nA l'\u00e9poque les habitants de Rokinac'h (Roquinarc'h) protest\u00e8rent car ils pensaient avoir un droit sur ces terrains. En fait, ces landes faisaient partie des communs attribu\u00e9s aux communes par la R\u00e9volution fran\u00e7aise, mais l'usage commun comme lieux de pacage ou d'extraction de la tourbe en \u00e9tait rest\u00e9. Les habitants de Rokinac'h y ont encore extrait de la tourbe jusqu'au ann\u00e9es 1930 au moins. Marie Bras n\u00e9e en 1926 \u00e0 Rokinac'h nous a racont\u00e9 comment elle aidait son p\u00e8re \u00e0 extraire la tourbe [[https://riwalig.net/MediaWiki/index.php?title=Istorio%C3%B9_buhez#Sonjo.C3.B9_tud_Gernevez.2C_Bodenna_ha_Rokinac.27h]].\nL'emplacement de l'auberge avait \u00e9t\u00e9 bien choisi : les convoyeurs de charrettes \u00e0 tourbe pouvaient s'y abreuver, et faire boire leurs chevaux.\n\nL'espace contenant la fontaine St-Michel avait \u00e9t\u00e9 exclu de la vente (5 ares), l'acc\u00e8s en restait public.\n\n[[Fichier:Fontaine st-michel.jpeg|left| carte postale Fran\u00e7ois Joncour]] [[Fichier:St-rivoal stmikel r500x300.JPG|right|vue 2012]]\n\n''Source : Saint Rivoal des origines \u00e0 nos jours/2020/Michel Penven | Archives du Finist\u00e8re''\n\nProposition d'\u00e9criture en breton standard unifi\u00e9 : '''Ti Sant-Mik\u00eal'''\n\n'''A propos de ''Ti et Ty''''' \nL'habitude d'\u00e9crire Ti avec un y (Ty), est probablement une influence des adaptations linguistiques de Grande-Bretagne (Cornouailles, Pays de galles, \u00c9cosse) pour les langues celtiques.\nLe standard orthographique du breton n'a pas les m\u00eames r\u00e8gles, Ti se prononce T[i] et y se prononce [j] comme dans Yeun.\n\n===Des lieux non habit\u00e9s | Plaso\u00f9 hep tud o chom enno ===\n'''*Montagne Saint-Michel'''\n[[Fichier:Craouen-color-r500_limite.JPG|left|cadastre]]'''L\u2019origine de l\u2019ancien nom : ''La motte Cronon'''''\nDans la litt\u00e9rature disponible (Gwenc'hlan Le Scou\u00ebzec et les auteurs qui s'en sont inspir\u00e9s), on a rapproch\u00e9 \u00abCronon\u00bb du nom de quelques parcelles situ\u00e9es en bordure du chemin qui s\u2019engage \u00e0 partir des antennes de Rokinac\u2019h vers le Mont. (distance antennes-->Mont = 1500m) Ces parcelles sont d\u00e9sign\u00e9es comme Goarem Craonen, ou Craouen. (Voir le liser\u00e9 noir sur le plan cadastral)\nCraonen pourrait \u00eatre un endroit o\u00f9 il avait des noisetiers (krao\u00f1). Peut-\u00eatre apr\u00e8s tout, il n\u2019est sans doute pas n\u00e9cessaire d\u2019appeler les dieux de la mythologie celtique \u00e0 la rescousse dans ce cas. Il n'y a sans doute pas de lien entre le nom de cette parcelle et celui du Mont lui-m\u00eame.\n\n''Autres pistes plus s\u00e9rieuses'' : '''Krav=''c\u00f4te, mont\u00e9e''''' ; krav-->ar c'hrav, ''kravenn-->ar gravenn'', orthographi\u00e9 ''craouen'' dans le syst\u00e8me orthographique du fran\u00e7ais (transposition de l'oral par mim\u00e9tisme[https://hlbi.llawern.com/orthographique/g-bis/]), assez logique pour les habitants de Rokinac'h qui \"exploitaient\" ces landes (p\u00e2turage, tourbe, fauche de bruy\u00e8re), ces landes sont en amont de Rokinac'h. La racine \"kra\" fait penser aussi \u00e0 krag , kragenn, d\u00e9signant la roche de gr\u00e8s, base g\u00e9ologique de ce terrain (autre exemple : les landes du '''kragou''').\n\n''Peu probables'' : Kraou=''cr\u00e8che'' (ou espace d\u00e9limit\u00e9 par des murs de pierre s\u00e8ches pour regrouper les moutons, cf verbe \"kraouia\u00f1\"=enfermer, en breton),  Grouan=''gravier'', visibles dans le chemin qui va vers St-Michel en partant des antennes (mais ici on a du gr\u00e8s et pas du granit). \n\nPlus simplement, '''''Cronon'' est probablement une allusion \u00e0 la forme plus ou moins ronde du mont'''. ''Cronon'' n\u2019est pas loin de ''couronne'' ou \"kurunenn\" en breton (''Saint Michel de Coronnon en 1676'' [https://fr.wikipedia.org/wiki/Mont_Saint-Michel_de_Brasparts#cite_note-2]). En breton ''kranenn'' est un cylindre.  La photo a\u00e9rienne (voir plus bas) en fait appara\u00eetre la forme ovale.\n\nComme on le voit, les interpr\u00e9tations sont nombreuses sur le mot \"Cronon\", mais n'oublions pas le nom qui le pr\u00e9c\u00e8de : \"motte\". Ce mot d\u00e9signe souvent un espace fortifi\u00e9 au sommet d'un monticule naturel ou artificiel, \u00e9tablissement d\u00e9fensif du Moyen-\u00e2ge, bas\u00e9 sur une palissade en bois, avant l'apparition des ch\u00e2teaux en pierre (exemple du \"Camp d'Arthus \u00e0 Huelgoat).\n\n[[Fichier:Stmichel-satue-r200.jpg|left|''St Michel'', \u00e9glise de Brasparts]]Saint-Michel : l\u2019archange serait apparu la premi\u00e8re fois en Italie du Sud au Monte Gargano vers l'an 490. Le culte s\u2019est \u00e9tendu \u00e0 toute l\u2019Europe et s\u2019est souvent fix\u00e9 sur des hauteurs isol\u00e9es au milieu d\u2019une plaine inhospitali\u00e8re : St-Michel sur le mont Pirchiriano dans la r\u00e9gion de Turin, St-Michel de Normandie au milieu des marais salants, St-Michael-Mount \u00e0 la pointe de la Cornouaille britannique, Chapelle St-Michel Kervikael \u00e0 Br\u00e9hat, sans compter de nombreuses autres chapelles en Bretagne (\u00e0 Plouguerneau, Douarnenez pour les finist\u00e9riens), et ailleurs en France (par ex.Saint-Michel d'Aiguilhe [https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Michel_d%27Aiguilhe]. [[Fichier:Mt-st-michel CP-Gaby R400.jpeg|right|carte postale CP-Gaby]]\nA chaque fois, l\u2019archange est invoqu\u00e9 pour prot\u00e9ger les habitants contre un environnement hostile. C\u2019est sans doute li\u00e9 au fait qu\u2019il tient une lance ou une \u00e9p\u00e9e (qui est manquante sur la statue de l\u2019\u00e9glise de Brasparts ci-contre). On peut imaginer que le culte s\u2019est install\u00e9 sur la motte qui servait \u00e0 l\u2019origine \u00e0 des groupes arm\u00e9s charg\u00e9s de surveiller et d\u00e9fendre le territoire (Il y avait du monde autrefois dans le secteur, l'alignement de menhirs de ''la Noce de pierres'' en est t\u00e9moin).\n\nUn excellent document (e brezhoneg &fran\u00e7ais) sur les anges, archanges, et St-Michel en particulier, ici : [https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/f65088926f1acf7385feac2d33bda3c5.pdf]\n\nUn document d'interpr\u00e9tation (par philippe Guigon) de la pr\u00e9sence de saint Michel [https://www.riwalig.net/bod-riwal/diellou/Le_culte_de_saint_Michel_dans_les_iles_b.pdf] dans les \u00eeles bretonnes principalement, qui apporte un \u00e9clairage sur la pr\u00e9sence de st Michel sur le continent aussi.\n\nDepuis 1925, suite \u00e0 la cr\u00e9ation d'une nouvelle commune par s\u00e9paration d'avec Brasparts, '''le mont est sur le territoire de Saint-Rivoal'''. L'appellation ''Mont-St-Michel de Brasparts'' est donc obsol\u00e8te, bien que les paroissiens de Brasparts continuent d'y animer un pardon, la chapelle \u00e9tant encore attribu\u00e9e au culte catholique en 2023.[https://www.patrimoine-religieux.fr/eglises_edifices/29-Finistere/29261-Saint-Rivoal/125920-ChapelleSaint-Michel-de-Brasparts]\n\nLa d\u00e9lib\u00e9ration du conseil municipal de Saint-Rivoal, le 28 janvier 1993, stipule qu\u2019une convention sera sign\u00e9e entre la commune, le PNRA et le d\u00e9partement. Dans le but de montrer le caract\u00e8re Saint-Rivoalien du mont, le conseil demande que d\u00e9sormais tous les documents le concernant portent la mention\u00a0:  \u00ab'''Montagne Saint-Michel'''\u00bb. La chapelle est actuellement propri\u00e9t\u00e9 du d\u00e9partement du Finist\u00e8re.\nR\u00e9cemment (2019,2020), le Conseil d\u00e9partemental a lanc\u00e9 une \u00e9tude pour mieux g\u00e9rer le flux touristique en int\u00e9grant des aspects culturels et g\u00e9ographiques. Cette \u00e9tude est suivie par un comit\u00e9 de pilotage. Apr\u00e8s les incendies de 2022, un nouveau comit\u00e9 de pilotage a \u00e9t\u00e9 mis en place par le Conseil D\u00e9partemental du Finist\u00e8re.\n\nProposition d'\u00e9criture en breton standard :''' Tuchenn Mik\u00eal'''\n\n\n'''*Runeder'''\n\nCette grande \u00e9tendue pourrait correspondre au territoire de ''Rudheder'' cit\u00e9 dans le cartulaire de Land\u00e9vennec comme possession de l'Abbaye vers l'an 1000 (D'apr\u00e8s J. Loth, ce nom est compos\u00e9 de rud =''rouge'' + heder). On peut se demander d'ailleurs si le nom de ''Roudouderc'h'' n'aurait pas un lien avec ce ''Rudheder'' \u00e9galement. Si on affaire \u00e0 ''Run'' et non pas \u00e0 ''Rud'', on peut d\u00e9composer ''Runheder'' en Run=''colline'' + heder=''quelque chose \u00e0 voir avec sa longueur'' (hed) ou quelqu'un nomm\u00e9 Heder.\nDans des archives notariales de 1858, c'est le nom ''Annedern'' (le nom de quelqu'un nomm\u00e9 \u00c9dern ?) qui est cit\u00e9 dans les textes relatant la vente des communs, et pas ''An Eder''.\n\nProposition d'\u00e9criture en breton standard :'''Runheder''', ''' Runedern'''\n\n\u00c9criture comme image de l'oral : '''Run\u00e9dair'''\n\nAttention, Run s'\u00e9crit '''sans h''' apr\u00e8s le R, pas la peine d'ajouter une dose d'exotisme.\n\n'''*Pont Sala\u00fcn''' \n\nCe lieu-dit dont il ne reste quasiment plus de trace se trouvait entre Gwaremmi et Leingwezh, de l'autre c\u00f4t\u00e9 de la rivi\u00e8re (du c\u00f4t\u00e9 de Runheder donc). On peut encore y apercevoir quelques grosses pierres (de fondation ?). Le sentier des \u00e9coliers de Leingwezh au bourg passait par Pont-Sala\u00fcn. Voir le t\u00e9moignage de Jean Morvan :  [[https://riwalig.net/MediaWiki/index.php?title=Istorio%C3%B9_buhez#Sonjo.C3.B9_Jean_Morvan_eus_Leingwezh]].\n\n'''*Park ar Zont'''\n\nCe n'est probablement pas \"Park ar Sant\" = ''le champ du saint'', mais peut-\u00eatre \"Park ar Saon\" = le champ du vallon (Voir Godu & Trepos, document p 595, [[Media:Godu595.jpg]]  [https://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0003-391x_1966_num_73_4_2380]), qui correspond bien \u00e0 sa situation g\u00e9ographique\n\nPlus s\u00fbrement, '''\"Park ar San\"= ''la champ de la canalisation d'eau'',''' (L\u00e9nition non \u00e9crite de S en Z --> prononcer'' Park ar zonn''). Il existe au moins deux autres parcelles dans Saint-Rivoal dont le nom contient '''ar zant''' ou '''ar zont''' ; leur particularit\u00e9 tient au fait qu'elles sont long\u00e9es par un foss\u00e9 d'eau  courante en hiver (pluie et sources). A Kergombou (Park ar zant), pr\u00e8s du carrefour juste l\u00e0 o\u00f9 l'on quitte la route de Penn-ar-faved, et au bourg (Prat ar zont), le long du cimeti\u00e8re, \u00e0 la bifurcation vers le chemin du Moulin neuf : m\u00eame usage mais l'eau est actuellement canalis\u00e9e par des grosses buses. \"Ar zant\" est tr\u00e8s probalement '''Ar san''' (le canal, la conduite d'eau).\n\nBien qu'un tron\u00e7on de route porte son nom, il n'existe plus de trace de ce lieu-dit depuis quelques ann\u00e9es mais son emplacement est rest\u00e9 dans la m\u00e9moire des habitants des quartiers voisins.Voir la carte OpenStreetMap pour le situer [https://www.openstreetmap.org/export/embed.html?bbox=-4.05501,48.35037,-4.01973,48.36243&amp;layer=mapnik&amp;marker=48.35667,-4.03870].\n\nCependant, il faut noter qu'au carrefour de la route de St-Cadou \u00e0 Menez-Meur (donc tout au bout de ce chemin), il y a eu une construction, cot\u00e9 Hanvec. Elle a \u00e9t\u00e9 faite par Charles Demolon, ing\u00e9nieur agronome et propri\u00e9taire de Menez Meur vers 1860. \n\nCe carrefour est connu comme '''Croas ar Vo\u00ebnnec''' (=carrefout de la prairie \u00e0 foin) c\u00f4t\u00e9 St-Rivoal (d\u00e9lib municipale 13/01/1935), comme ''Groas ar Vo\u00ebnnec'' c\u00f4t\u00e9 Lop\u00e9rec (cadastre 1813, voir image), comme ''Croas ar Wo\u00ebnnec'' c\u00f4t\u00e9 Hanvec, et interpr\u00e9t\u00e9 comme ''Kroas ar Vro\u00ebnneg''  (Carrefour aux joncs, conforme \u00e0 la v\u00e9g\u00e9tation naturelle de ce lieu humide) par Herv\u00e9 le Menn, homme de lettres natif d'Hanvec, auteur de l'ouvrage ''Istor Ha\u00f1veg''. Voir ''Croas Youennec'' plus bas.\n\n[[Fichier:Groas_ar_voennec_r400.jpg|right|cadastre napol\u00e9onien Lop\u00e9rec]]\nQuoi qu'il en soit, ce carrefour ne se situe pas strictement sur la commune de Sizun_St-Cadou ni St-Rivoal mais sur celle de Lop\u00e9rec.[[Fichier:Groaz-ar-vo%C3%ABnnec_extrait%26text3.png|cadastre napoleon_Sizun]]\n\n'''Pourquoi ce nom historique devient-il ''Croas Youennec'' plus tard ?''' Sans doute parce que le secr\u00e9taire du cadastre ne comprenait pas le breton et a transcrit \u00e0 partir de l'oral, comme il pouvait, le nom d'origine. (On peut supposer que le V de Vo\u00ebnneg a \u00e9t\u00e9 r\u00e9\u00e9crit comme un  Y, '''d'o\u00f9 Yoennec et la suite : Oennec, Oannec'''...) On retrouve cette d\u00e9rive du nom sur les cartes IGN : ''Croas Oannec'' ;  que viennent faire des agneaux (oan=agneau) dans l'histoire alors que leur pr\u00e9sence n'est massive, en face \u00e0 Maner Glujo\u00f9, que depuis une cinquantaine d'ann\u00e9es \u00e0 peu pr\u00e8s ? Qui peut faire quelque chose pour redresser cette erreur historique ? Au moins la carte OpenStreetmap [https://osm.org/go/erJSvM~F--?layers=Y&m= ] affiche t-elle le nom de mani\u00e8re exacte.\n\nAu sujet de Charles Demolon, sources :\n[http://www.roch-gad.eu/californie/spip.php?article1]\n\nProposition d'\u00e9criture en breton standard : ''' Park ar San''', '''Park ar Zan'''\n\n\u00c9criture comme image de l'oral : '''Parkazann''', '''Parkazonn'''\n\n'''*Corn Cam'''\n\nLa maison qui \u00e9tait situ\u00e9e \u00e0 ce carrefour n'existe plus[https://osm.org/go/erJaQDzQ--?m=].  Elle a \u00e9t\u00e9 rachet\u00e9e par le d\u00e9partement et d\u00e9mont\u00e9e sur demande de la commune qui ne pouvait pas supporter les frais de raccordement au r\u00e9seau \u00e9lectrique notamment.\n[[Fichier:Korn-kamm-r950.jpg|right]]\n\nC'\u00e9tait un lieu qui comptait du temps de l'exploitation de la tourbe dans le Yeun Elez. Au retour, les charettes devaient prendre un virage en \"\u00e9pingle \u00e0 cheveux\" (le fameux Korn kamm) vers St-Rivoal.\n\nCe cadre a aussi servi de cadre \u00e0 une nouvelle de Anatole le Braz. [[Media:Corn-camm ALB-color r500.jpg|Dans le Yeun, r\u00e9cit de No\u00ebl,Laffont, Magie de la Bretagne, collection \"bouquins\"]]\n\nProposition d'\u00e9criture en breton standard :''' Korn Kamm'''"
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