Cette source alimentait en eau l’ancien village de Kêr-d’an-Traoñ dont il ne reste plus que quelques murs. Deux parcelles sont visibles sur l’ancien cadastre à l’ouest du lavoir ; elles sont actuellement plantées en verger conservatoire. Elles portent le nom de "Parcou ber"=les champs-goutte. Cela peut être l’espace dans lequel on mettait le linge à égoutter (verbe breton : berañ). Mais un rapprochement avec "bered"=cimetière n’est pas non plus à exclure, surtout que la fontaine était nommée "Feunteun ar zant" (La fontaine du saint). Ou tout simplement un champ où poussait un poirier (ar berenn, voir Archi29 serie4H1688).
Elle alimentait aussi un petit lavoir dont on voit encore les "ponts", autrement dit les dalles de schiste qui se trouvent en bordure.
En hiver, ce lavoir était préféré à ceux de bords de rivière (Moulin-neuf et Pont-ar-Varn) parce que l’eau de source y était réputée plus tiède.
L’endroit est au centre de l’ancien terroir, entre le domaine des jardins et vergers au-dessus et les prés en contrebas.
Au sujet des lavoirs, voir l’étude de Daniel Giraudon : |
Ar feunteun hag al lenn-welc’hen
Kavet e vez ivez e levr Koulizh Kedez, Yezh va zud, 2012, an dra-mañ : "Dilhad fank da werc’hen ", tost a-walc’h deus welc’hen .
Er lenn-mañ e oa klouaroc’h an dour e-pad ar goañv. Lod a deue amañ neuze, kuit da vont d’ar stêr. Gant mein-glas en-dro d’al lenn oa bet savet ar "pont-gwelc’hen".
Pa deu an dour diouzh ur feunteun ("Feunteun ar sant" he anv) e vez graet kentoc’h gant ar ger "lenn" eget gant ar ger "poull". Sañset, en ur "poull", ne vez dour nemet e-pad ar goañv (deuet gant ar glav).